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La quantification des principaux phénomènes digestifs chez les ruminants : les relations utilisées pour rénover les systèmes d’unités d’alimentation énergétique et protéique
Author(s) -
Daniel Sauvant,
Pierre Nozière
Publication year - 2013
Publication title -
inra productions animales
Language(s) - French
Resource type - Journals
eISSN - 2273-7766
pISSN - 2273-774X
DOI - 10.20870/productions-animales.2013.26.4.3162
Subject(s) - rumen , chemistry , microbiology and biotechnology , biology , food science , fermentation
L’évolution des systèmes d’unités d’alimentation des ruminants vers des systèmes de lois de réponses multiples nécessite d’actualiser le calcul des apports nutritifs à l’animal, afin de le rendre plus précis sur les unités agrégées (UF et PDI) et plus évolutif (prédiction des nutriments absorbés). Cette actualisation est basée sur la construction et l’interprétation par méta-analyse, de larges bases de données sur la digestion et la nutrition des ruminants. Les différentes équations utilisées pour le calcul des apports UF et PDI ont ainsi été mises à jour, ce qui permet en particulier : i) de prévoir le transit des particules et des liquides en fonction du niveau d’ingestion et de la proportion de concentré, et de prendre en compte les variations de transit dans le calcul des dégradations des protéines et de l’amidon dans le rumen, estimées à partir des données issues de mesures in situ; ii) de prendre en compte les effets des principaux facteurs d’interactions digestives (niveau d’ingestion, proportion de concentré, balance protéique du rumen) sur la digestibilité de la matière organique, les pertes d’énergie sous forme de méthane et sous forme d’urine ; iii) de calculer plus précisément l’énergie disponible dans le rumen et son efficacité d’utilisation pour la synthèse de protéines microbiennes. Ce modèle rénové de la digestion chez les ruminants conduit à considérer que les valeurs UF et PDI des aliments varient en fonction de la ration dans laquelle ils sont incorporés, les valeurs des tables étant indicatives. Il est ainsi possible de prédire plus précisément les apports sur une plus large gamme de régimes, et en particulier de mieux traiter des interactions entre les apports en énergie et en protéines.