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L’acidose latente chez la vache laitière
Author(s) -
JeanLouis Peyraud,
Emmanuelle Apper-Bossard
Publication year - 2006
Publication title -
inra productions animales
Language(s) - French
Resource type - Journals
eISSN - 2273-7766
pISSN - 2273-774X
DOI - 10.20870/productions-animales.2006.19.2.3484
Subject(s) - gynecology , medicine
L’acidose latente constitue aujourd’hui une cause d’inefficacité zootechnique des rations bien établie et est de ce fait l’une des préoccupations majeure pour la nutrition moderne des ruminants à haut potentiel. Les vaches laitières sont amenées à traiter des quantités très importantes de matière organique rapidement fermentescible dans le rumen ce qui met en péril le contrôle de l’acidité ruminale et à terme l’homéostasie de l’animal. Les facteurs à risques sont maintenant bien connus. Au premier rang figurent le niveau d’ingestion, les glucides à dégradation rapide et le hachage excessif des ensilages de maïs. S’il n’est pas toujours souhaitable de réduire le niveau d’ingestion, on peut réduire les risques en limitant les niveaux d’apport de glucides à dégradation très rapide (blé, orge, pulpes) et en veillant à la présentation physique du fourrage. Il n’y a malheureusement pas encore de systèmes permettant de raisonner précisément les rations sur la combinaison de ces facteurs. Les rations infra-optimales peuvent être sécurisées par la distribution de tampons. Plus récemment, il est apparu que l’enrichissement en cations et le niveau d’apport de protéines sont aussi des facteurs de sécurisation des rations. La gestion des risques d’apparition d’acidose latente doit être préventive et passe par un meilleur équilibre global de la ration. En l’absence d’un système fiable de prévision des zones à risques, il est préférable de ne pas incorporer plus de 20 % de glucides rapidement dégradables dans la ration surtout si leur bilan électrolytique est faible, ce qui est le cas du blé, de l’orge et les pulpes de citrus et veiller à ce que le fourrage rendu dans l’auge ne soit pas haché trop finement. Les rations peuvent également être sécurisées par l’apport de substances tampon à raison de 1 % de la MS et /ou par un apport de cations permettant d’atteindre un bilan électrolytique proche de 200 mEq/kg MS ainsi que par le maintien d’un niveau d’apport protéique proche de 100 g PDIE/UFL. Ces précautions apparaissent plus efficaces pour gérer les excès d’acidité que l’incorporation de paille dans la ration. Il n’est pas non plus nécessaire d’apporter des protéines dégradables en excès ce qui n’aura d’autre effet que d’accroître les rejets azotés.

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