
Méthodes comparées de dépistage de <em> Fasciola gigantica </em> chez les bovins dans un abattoir de l’Ouest Cameroun
Author(s) -
Alain Kouam Simo,
Marie-Madeleine Tetda,
Mohamed Gharbi,
Philippe Dorchies
Publication year - 2020
Publication title -
revue d'élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux/revue d'élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux
Language(s) - French
Resource type - Journals
eISSN - 1951-6711
pISSN - 0035-1865
DOI - 10.19182/remvt.36311
Subject(s) - biology , fasciola gigantica , microbiology and biotechnology , gynecology , medicine , immunology , helminths
Une enquête a été réalisée sur 330 bovins à l’abattoir de Bangangté (région Ouest, Cameroun) pour estimer la prévalence de la fasciolose bovine. Trois méthodes de dépistage ont été comparées : a) l’inspection vétérinaire post mortem, suivie de la dissection des principaux canaux biliaires destinée à mettre en évidence les adultes de Fasciola gigantica ; b) la coproscopie, utilisant la technique de sédimentation ; et c) la recherche des oeufs dans la bile. Cette dernière méthode, considérée comme la technique de référence, a permis d’identifier 110 bovins (prévalence de 33 %) infestés. Des douves adultes ont été retrouvées dans le foie de 24 d’entre eux (prévalence de 7 %). Quant à la coproscopie, elle était positive chez 20 animaux (prévalence de 6 %). Tous les bovins positifs à la coproscopie ou lors de l’examen du foie avaient des oeufs de F. gigantica dans les échantillons de bile. En revanche, parmi les 306 bovins chez lesquels aucune douve adulte n’a été retrouvée dans le foie, 10 avaient des oeufs de F. gigantica dans leurs fèces et 86 éliminaient des oeufs dans la bile. Comparées à la technique de référence, les sensibilités de la coproscopie et de la recherche des douves adultes dans les foies ont été respectivement de 18 % (20 coproscopies vs 110 animaux avec oeufs dans la bile) et de 22 % (24 foies positifs vs 110). Ces résultats montrent que la fasciolose bovine est fréquente chez les animaux abattus à Bangangté, mais que l’examen du foie ou la coproscopie ne permettent pas d’identifier tous les animaux infestés.