
Evaluation technique et socio-économique des pratiques d’alimentation en zones aride et semi-aride au nord de l’Inde (Haryana) et implications pour le développement laitier
Author(s) -
Véronique Alary,
Delphine Teynier,
Samir Messad,
Philippe Lecomte,
Bruno Barbier
Publication year - 2008
Publication title -
revue d'élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux/revue d'élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux
Language(s) - French
Resource type - Journals
eISSN - 1951-6711
pISSN - 0035-1865
DOI - 10.19182/remvt.10009
Subject(s) - political science , humanities , forestry , geography , art
Pour satisfaire la demande croissante des consommateurs en produits laitiers en Inde, les producteurs doivent augmenter rapidement la production laitière, et ce, par le biais de l’amélioration des pratiques alimentaires. De nombreux spécialistes pensent que la production actuelle de sousproduits agricoles ne sera pas suffisante pour satisfaire la demande croissante des besoins du troupeau laitier et que le recours aux céréales sera nécessaire. Mais d’autres spécialistes pensent que la production de grain risque aussi d’être insuffisante et que l’augmentation de la part de grain dans l’alimentation animale pourrait affecter la consommation humaine en céréales à moins que l’Inde n’ouvre son marché à l’importation avec des risques de perturbation du marché mondial. Une étude empirique sur les pratiques d’alimentation des animaux laitiers (vaches de race locale et améliorée, bufflesses) en Haryana a montré que les céréales n’étaient pas un aliment essentiel et qu’il existait encore un grand potentiel par l’amélioration des fourrages verts et des sous-produits des cultures de coton et de moutarde. Cette étude a aussi montré que les plus grands producteurs tendaient à sous-utiliser le potentiel génétique des vaches et des bufflesses. Ainsi, il est mis en évidence des liens étroits entre les pratiques de gestion du troupeau, en particulier les pratiques d’alimentation et la gestion socio-économique du système d’exploitation familiale ; les stratégies étaient fortement orientées vers la satisfaction des besoins en lait de la famille chez les grands producteurs et la génération de revenu quotidien chez les plus petits. Enfin, il est possible de mettre en évidence le besoin d’élaboration, de mise en place et de suivi de programmes de développement qui prendraient en compte les facteurs socio-culturels pour faciliter l’adoption technique en matière de valorisation et de stockage des fourrages.