
Impact de <i>Chromolaena odorata</i> sur la régénération d’arbres natifs dans les forêts secondaires de la Lama, au Bénin
Author(s) -
Alain Jaures Gbètoho,
Armand Kingbo,
P. B. P. Kiki,
Denis Gnanguè-Guéssè,
Augustin K. N. Aoudji,
Kourouma Koura,
Yolande Togni,
Jean Cossi Ganglo
Publication year - 2019
Publication title -
bois et forêts des tropiques/bois et forêts des tropiques
Language(s) - French
Resource type - Journals
SCImago Journal Rank - 0.235
H-Index - 9
eISSN - 1777-5760
pISSN - 0006-579X
DOI - 10.19182/bft2018.338.a31675
Subject(s) - chromolaena odorata , forestry , mathematics , physics , horticulture , geography , biology , botany , weed
Les espèces exotiques envahissantes (IAS) peuvent avoir un impact négatif sur la régénération forestière. Cette étude a pour objectif d’évaluer les impacts de Chromolaena odorata sur la régénération arborée dans des forêts secondaires, ainsi que les moyens de les contrôler à bas prix. Les données ont été recueillies dans 77 parcelles rectangulaires de 0,5 ha dans des forêts secondaires du district de la Lama (Bénin, Afrique occidentale). Dans chaque parcelle, on a mesuré le dbh d’arbres et rejets (de dbh ≥ 10 cm) avec un ruban métrique, compté le nombre de rejets et mesuré la densité de recouvrement avec un densitomètre. La couverture de C. odorata, l’IAS ciblée, a été estimée dans une échelle de 0 (absence) à 100 % (couvert fermé). Les taillis et rejets ont été catégorisés dans trois groupes en fonction de leurs besoins de lumière (pionnier, non-pionnier léger besoin, et tolérant à l’ombre). C. odorata, densité de recouvrement, densité d’arbres, surface terrière, diamètre principal et recouvrement moyen ont été comptés et utilisés comme variables. Des coefficients de corrélation bilatérale entre les variables ont été calculés. Une analyse de régression, utilisant des modèles linéaires généralisés dans le logiciel R pour mettre en corrélation les variables du nombre de taillis/rejets par catégorie, a montré que C. odorata était en train d’éviter à la fois le développement des semis et des rejets de toutes les espèces, indépendamment de leurs catégories de besoin de lumière. Cependant, le couvert fermé avait une corrélation négative avec le couvert de l’herbe et peut être un moyen biologique de contrôler les IAS dans des forêts secondaires et dégradées.