
LA VÉGÉTATION DES INSELBERGS DU SAHEL BURKINABÈ
Author(s) -
Elycée Tindano,
Souleymane Ganaba,
Oumarou Sambaré,
Adjima Thiombiano
Publication year - 2015
Publication title -
bois et forêts des tropiques/bois et forêts des tropiques
Language(s) - French
Resource type - Journals
SCImago Journal Rank - 0.235
H-Index - 9
eISSN - 1777-5760
pISSN - 0006-579X
DOI - 10.19182/bft2015.325.a31270
Subject(s) - humanities , forestry , geography , art
Les inselbergs sont des affleurements rocheux caractérisés par la précarité de leurs facteurs édaphiques et microcli- matiques. L’objectif de cette étude est de faire une étude comparative entre la végétation des inselbergs et celle des mi- lieux environnants. Les données ont été collectées dans des placeaux de 900 m2 pour la strate ligneuse et de 100 m2 pour la strate herbacée suivant un échantil- lonnage stratifié et aléatoire. Un total de 162 relevés a été réalisé. L’étude a per- mis d’inventorier 228 espèces végétales réparties dans 43 familles et 144 genres. Sur les inselbergs, 184 espèces ont été re- censées et sont réparties dans 136 genres et 36 familles. Seule l’espèce Cynanchum hastifolium a été recensée comme endé- mique stricte sur les inselbergs. Dans les milieux environnants des inselbergs, le cortège floristique est composé de 194 espèces réparties dans 40 familles et 127 genres. Le nombre moyen d’espèces par relevé est plus élevé dans les milieux environnants (23,53 ± 6,28) que dans les inselbergs (19,93 ± 4,83). La végétationdes inselbergs (719,47 ± 337,27 pieds/ ha) est moins dense que celle des milieux environnants (1 389,91 ± 674,79 pieds/ ha). D’une part, l’impact anthropique plus prononcé dans les plaines environnantes et, d’autre part, les espèces reliques et la dominance de Pterocarpus lucens sur les inselbergs traduiraient le caractère refuge des inselbergs pour certaines espèces vé- gétales. La différence entre la végétation des inselbergs et celle des milieux envi- ronnants est liée aux facteurs édaphiques et anthropiques.