Open Access
A Charter for Nature Protection in Tropical Africa
Author(s) -
André Aubréville,
Ilona Bossanyi
Publication year - 2015
Publication title -
bois et forêts des tropiques/bois et forêts des tropiques
Language(s) - French
Resource type - Journals
eISSN - 1777-5760
pISSN - 0006-579X
DOI - 10.19182/bft2015.323.a31245
Subject(s) - humanities , political science , geography , forestry , philosophy
Lors de la Conférence sur la Conservation de la faune et de la flore à Bukavu (26-31 octobre 1953), une délégation française a présenté une recommandation, adop- tée à l’unanimité, en faveur d’une poli- tique générale de protection de la nature en Afrique. La Convention de Londres de 1933, réservée à la « conservation de la faune et de la flore à l’état naturel », appa- raît en effet insuffisante. La conservation de quelques espèces animales ou végé- tales, et la constitution de parcs nationaux et de réserves naturelles ne constituent en effet qu’un point particulier d’une pro- tection de la Nature qui doit s’étendre à la protection du milieu dans lequel vit l’humanité africaine. Il s’agit de protéger la couverture végétale spontanée, protec- trice des eaux et des sols. Celle-ci recouvre les forêts mais aussi les « brousses » in- déterminées. Une convention spécifique à l’Afrique se justifie parce que la nature africaine est différente et plus gravement menacée que d’autres. Elle l’est par le ca- ractère extrême de son climat, mais aussi par les feux de brousse et l’agriculture sur brûlis, qui font vivre une population sous-alimentée. La savanisation, l’appau- vrissement et l’érosion des sols, la déser- tification y progressent. Une politique de protection commune à tous les territoires africains est devenue indispensable pour assurer cette protection, comme elle l’est tout autant pour lutter contre les épidé- mies. L’Afrique est un tout qui ne connaît pas de frontières, mais rassemble des régions naturelles interagissant au plan climatique. Au-delà d’une Charte pour la protection de la nature en Afrique, il s’agit toutefois bien de la protection des popula- tions africaines, lesquelles ne doivent ce- pendant pas être soumises à un planisme scientifique qui ignorerait leurs pratiques coutumières.Résumé adapté par la rédaction de la revue.