
L’AUTO-RETRADUCTION DANS LA BANDE DESSINÉE : L’EXEMPLE DE L’ALBUM LE TOUR DE GAULE D’ASTÉRIX
Author(s) -
Tatjana Ðurin,
Nataša Popović
Publication year - 2022
Publication title -
godišnjak filozofskog fakulteta u novom sadu/godišnjak filozofskog fakulteta u novom sadu
Language(s) - French
Resource type - Journals
eISSN - 2334-7236
pISSN - 0374-0730
DOI - 10.19090/gff.2021.3.119-137
Subject(s) - humanities , art , philosophy
Dans le présent travail, nous nous proposons d’examiner deux traductions serbes de l’album Le tour de Gaule d’Astérix (1965). Plus précisément, nous ferons une analyse comparative de la première traduction de cet album, Asteriks: Put oko sveta (1990) et de la version retraduite, Asteriks i put oko Galije (2018), les deux ayant été réalisées par Đorđe Dimitrijević. Nous nous intéressons donc à l’auto-retraduction qui permet au traducteur de réexaminer sa première version d’un point de vue différent. Notre recherche repose notamment sur l’hypothèse de la retraduction dʼAntoine Berman (1990 ; 1999), selon laquelle la caractéristique principale de toute traduction est son inaccomplissement ; ce n’est que la retraduction qui peut atteindre l’accompli, être fidèle à la lettre du texte-source et devenir un vrai chef-dʼœuvre. Visant à rétablir l’altérité, souvent effacée dans la première traduction, la retraduction devrait donner une nouvelle perspective à l’œuvre et témoigner d’un rapport mûri à la langue maternelle et à l’œuvre elle-même.