
Ethnologie de la Prise en Charge Alimentaire de l’enfant Allaité en Communauté Baoulé
Author(s) -
Koffi N’Dri Célestin,
Ouattara Zié Adama,
Brou Kouamé Aristide,
Abe N’doumy Noël
Publication year - 2020
Publication title -
european scientific journal
Language(s) - French
Resource type - Journals
eISSN - 1857-7881
pISSN - 1857-7431
DOI - 10.19044/esj.2020.v16n35p172
Subject(s) - humanities , political science , art
Le présent article a pour objectif général d’analyser la prise en charge de l’enfant allaité chez les communautés Baoulé. De façon spécifique, il permet de comprendre l’alimentation de l’enfant allaité chez les Baoulé d’une part et d’autre part, les habitudes alimentaires de la nourrice dans la prise en charge de l’enfant allaité. Cette étude s’est déroulée en 2016 auprès des sous-groupes Baoulé, Faly de Bouaké et Nananfouè de Yamoussoukro. Les enquêtées étaient composées de femmes de troisième âge et de matrones, auprès desquelles ont été réalisés douze entretiens semi structurés individuels et quatre focus groups. Les entretiens individuels étaient adressés aux matrones et les focus groups animés avec les femmes de troisième âge. Au total, quatre focus groups et douze entretiens individuels ont été réalisés. Le nombre de femmes de troisième âge ayant participé aux focus groups est 32, soit 8 femmes par focus group et 12 matrones ont été interviewées individuellement. Les entretiens ont été enregistrés à l’aide d’un dictaphone et transcrits entièrement puis les données ont été analysées. L’analyse globale des données a été obtenue par synthèse transversale des analyses des entretiens individuels et des focus groups. Pour des raisons éthiques, les identités des répondantes ont été remplacées par des prénoms fictifs. L’étude a révélé d’une part que la prise en charge alimentaire de l’enfant allaité est fondée sur l’alimentation. Il s’agit du lait maternel, des compléments alimentaires et de la période de sevrage. D’autre part, elle a montré que la nourrice doit se passer des aliments comme la mangue, le foutou couché, l’œuf, l’attiéké, le silure et le maïs frais pour une bonne santé de l’enfant allaité. Ainsi, le respect et l’application de ces pratiques et connaissances socioculturelles seraient une garantie à l’amélioration de la santé de l’enfant allaité. En somme, la santé de l’enfant allaité découle d’un suivi minutieux de son alimentation et de l’alimentation de la nourrice. Car, l’alimentation serait fondamentale pour la santé de l’enfant allaité.