z-logo
open-access-imgOpen Access
La « vive représentation » dans le martyrologe de Crespin et Goulart
Author(s) -
Witold Konstanty Pietrzak
Publication year - 2018
Publication title -
acta universitatis lodziensis. folia litteraria romanica
Language(s) - French
Resource type - Journals
eISSN - 2449-8831
pISSN - 1505-9065
DOI - 10.18778/1505-9065.11.06
Subject(s) - humanities , art , philosophy
Les protestants ont condamné le recours aux images dans le culte. Est-ce à dire que l’image littéraire relève de la même méfiance ? L’auteur de l’article se propose de chercher la réponse à cette question en se penchant sur le martyrologe des protestants (1554-1619), conçu par Jean Crespin et poursuivi par Simon Goulart. Crespin voulait que son recueil de martyrs fût composé de pièces authentiques dans lesquelles les victimes pourraient prendre la parole pour déclarer leur foi. Mais, au fil des années, il se fait de plus en plus sensible aux attraits de la « vive représentation », tournure qui, au XVIe siècle, peut désigner tantôt l’ekphrasis, tantôt l’hypotypose. L’analyse de quelques exemples montre que Crespin se plaît déjà à amplifier la scène du supplice au point d’en faire une image persuasive, de nature ekphrastique, et capable d’agir sur les émotions du lecteur. Et, quand finit l’ère des bûchers et que commence celle des guerres civiles, Goulart dépeint les massacres des protestants au moyen de l’hypotypose qui suppose une narration dynamique, relativement asyndétique et privée d’interventions auctorielles.

The content you want is available to Zendy users.

Already have an account? Click here to sign in.
Having issues? You can contact us here