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Contraintes aux démarches qualité dans les filières mil-sorgho au Sahel
Author(s) -
Fabien Tallec,
Johny Egg
Publication year - 2009
Publication title -
agricultures/cahiers agricultures
Language(s) - French
Resource type - Journals
SCImago Journal Rank - 0.381
H-Index - 19
eISSN - 1777-5949
pISSN - 1166-7699
DOI - 10.1684/agr.2009.0267
Subject(s) - business , sorghum , quality (philosophy) , context (archaeology) , transaction cost , production (economics) , economics , microeconomics , geography , philosophy , archaeology , epistemology , finance , forestry
La demande de qualité dans les filières agroalimentaires du Sud s’étend aujourd’hui à des produits de grande consommation jusqu’ici très peu différenciés par le marché. Ainsi, les agricultures du Sahel doivent faire face à de nouvelles demandes de qualité spécifique de mil et de sorgho émanant du marché régional ouest-africain et des consommateurs urbains. On pourrait s’attendre à ce que cette demande de différenciation accrue rencontre la remarquable diversité des variétés de mil et de sorgho qui caractérise les systèmes de production du Sahel. Or, il n’en est rien. L’étude de cas du mil au Mali montre que la promotion de la qualité se heurte à de nombreuses contraintes. Les principaux attributs de la qualité sont marqués par une forte variabilité spatiale et temporelle liée aux conditions de production, aux techniques postrécoltes et aux pratiques opportunistes des commerçants. La différenciation du mil et du sorgho est très réduite sur le marché. Le signal de qualité véhiculé dans la filière est très réducteur et le contrôle de la qualité limité. L’incertitude qui en résulte engendre des coûts de transaction élevés dans la coordination entre acteurs. Trois contraintes sont mises en avant pour expliquer que l’intermédiation ne joue pas son rôle de transmission des nouvelles demandes : les coûts de la différenciation sont élevés, car les variétés sont pour une grande part mélangées lors de la mise en marché, puis les grossistes procèdent à un amalgame de l’offre \; la volatilité de la prime à la qualité, résultant du faible pouvoir d’achat des consommateurs, n’incite pas les grossistes à s’engager dans des démarches de qualité \; l’opportunisme de certains commerçants accroît l’incertitude sur le signal de qualité. Dans ce contexte, les relations de fidélité dans les réseaux commerçants garantissent une qualité minimale, mais ne permettent pas de répondre aux nouvelles exigences.Today quality requirements in the agri-food chains of the South are extended to staple food products which had up to now been faintly differentiated by markets. Sahelian farmers must therefore cope with new quality requirements for millet and sorghum emanating from West African regional markets and urban consumers. One could expect that this requirement for increased differentiation should meet the outstanding genetic diversity of millet and sorghum characterizing the Sahelian production systems. However, such is not the case. The Malian millet case study shows that quality promotion encounters numerous constraints. The main quality attributes are characterized by a strong spatial and temporal variability related to production conditions, to post-harvest techniques and to traders’ opportunism. The millet and sorghum differentiation appears very weak at market level. The quality signal conveyed within the chain is very reducing and quality control is limited. The resulting uncertainty thus generates high transaction costs for coordination between the various actors. Three constraints are put forward to explain that intermediation does not play its role of transmission of new demands: i) differentiation costs are high because the varieties are for a large part all mixed during the marketing process, and, moreover, the traders proceed to an amalgam of the millet supply\; ii) the volatility of the quality premium, which results from weak consumer purchasing power, does not encourage wholesalers to engage in quality processes\; iii) the opportunism of some traders increases uncertainty about quality signals. In this context, fidelity within trader networks is likely to constitute a guarantee for ‘minimum quality’, yet it fails to satisfactorily meet the new requirements

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