
Enquete sur les aspects toxicologiques de la phytotherapie utilisee par un herboriste à Fes, Maroc
Author(s) -
A. A. Zeggwagh,
Younes Lahlou,
Yassir Bousliman
Publication year - 2013
Publication title -
the pan african medical journal
Language(s) - French
Resource type - Journals
SCImago Journal Rank - 0.287
H-Index - 30
ISSN - 1937-8688
DOI - 10.11604/pamj.2013.14.125.1746
Subject(s) - medicine , humanities , art
Dans le but d'étudier l'aspect toxicologique des plantes médicinales utilisées en médecine traditionnelle, une étude ethnobotanique a été réalisée à la ville de Fès au centre du Maroc. Méthodes Ont été inclus dans l'étude tous les patients ayant bénéficié d'une prescription par l'herboriste de plantes à visée thérapeutique. La discussion de nos résultats s'est faite sur la base d'une revue de la littérature avec identification des principales plantes toxiques utilisées en phytothérapie au Maroc. L'approche bibliographique a permis de compléter les informations. Résultats L'âge moyen des patients traités par des plantes (38 femmes, 32 hommes) était de 35 ± 18 ans. L'enquête ethnobotanique à révélé que la majorité des plantes médicinales étaient utilisées contre les affections urinaires (21%), suivi des maladies de l'appareil digestif (19.6%) et des maladies rhumatologiques (18.2%). Le nombre de plantes prescrits par l'herboriste a été de 53 dont 5 sont potentiellement toxiques. L'identification taxonomique des plantes prescrites a recensé 30 familles dont les plus représentées sont les Lamiaceae (23.33%), les Apiaceae (13,33%) et les Asteraceae (10%). La prescription des plantes considérées comme toxiques a concerné 7,1% des consultants traités par les plantes médicinales. Aucune complication inhérente aux plantes prescrites n'a été déplorée. Conclusion Malgré les résultats encourageants de notre enquête sur le compte de la phytothérapie, la pratique de la phytothérapie est laissée à la vulgarisation et à l'oubli scientifique, législatif et universitaire.