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Les réactions des hommes à l'action positive: une question d'intérêt personnel ou d'insatisfaction face aux iniquités de sexe?
Author(s) -
Tougas Francine,
Vellleux France
Publication year - 1991
Publication title -
canadian journal of administrative sciences / revue canadienne des sciences de l'administration
Language(s) - French
Resource type - Journals
SCImago Journal Rank - 0.347
H-Index - 48
eISSN - 1936-4490
pISSN - 0825-0383
DOI - 10.1111/j.1936-4490.1991.tb00661.x
Subject(s) - affirmative action , equity (law) , political science , sociology , humanities , social psychology , psychology , law , philosophy
Our society has taken formal steps via affirmative action in order to ensure fair representation of women at all levels, and in every sector of the labour force. As indicated by Bill C‐62, Employment Equity Act (voted in 1986), subjected Canadian employers are now in the process of designing strategies to reach set goals. At this point, it thus seems appropriate to determine the factors that influence reactions to affirmative action. Three determinants of the reactions of men to affirmative action are evaluated in the present study. These are personal and collective interests as well as relative deprivation on behalf of others. The latter refers to the feeling of discontent experienced when one perceives that members of another group are unfairly treated. Managers, professionals, and office employees from a large firm in Quebec where affirmative action strategies were implemented in the last five years participated in the study. As predicted, it was found that personal interests have an impact on collective interests, and the latter negatively influence reactions to affirmative action strategies. However, these reactions are positive whenever relative deprivation on behalf of others is experienced. Résumé L'action positive est un des moyens privilégiés par notre société pour éliminer la discrimination de sexe et garantir la représentation équitable des femmes dans tous les secteurs et à tous les échelons d'activités rémunérées. Selon les termes de la loi canadienne sur l'équité en matière d'emploi votée en 1986 (Projet de loi C‐62), les employeurs canadiens qui y sont soumis sont actuellement au stade d'elaboration des stratégies leur permettant d'atteindre les objectifs fixés antérieurement. II semble donc approprié à ce stade‐ci de se demander: quels sont les facteurs qui influencent les réactions à l'action positive? La présente recherche évalue trois facteurs de prédiction de l'attitude des hommes envers certaines stratégies d'action positive. II s'agit des considérations d'intérêt personnel et collectif ainsi que de la privation relative pour autrui. Ce dernier facteur est défini comme le sentiment de mécontentement personnellement éprouvé pour le sort des membres défavorisés d'un groupe autre que le sien. Les données ont été recueillies auprès de cadres, professionnels et employés de bureau d'une grande entreprise québécoise où, depuis plus de cinq ans, des mesures d'action positive ont été mises sur pied. Tel que postulé, les préoccupations d'intérêt personnel influent sur les préoccupations d'intérêt collectif et seules ces dernières ont une influence négative sur les réactions aux mesures d'action positive. Ces réactions sont toutefois favorables lorsque les individus éprouvent de la privation relative pour autrui.