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L'incidence de l'hypothèse initiale du vérificateur sur la performance subséquente dans le diagnostic des erreurs véritables *
Author(s) -
HEIMANHOFFMAN VICKY B.,
MOSER DONALD V.,
JOSEPH JERRY A.
Publication year - 1995
Publication title -
contemporary accounting research
Language(s) - French
Resource type - Journals
SCImago Journal Rank - 2.769
H-Index - 99
eISSN - 1911-3846
pISSN - 0823-9150
DOI - 10.1111/j.1911-3846.1995.tb00466.x
Subject(s) - humanities , philosophy , physics
Résumé. Les travaux antérieurs qui ont porté sur la formulation d'hypothèses démontrent que les vérificateurs ont tendance, dans la formulation de leurs hypothèses initiales, à attribuer les fluctuations imprévues aux erreurs qui se produisent fréquemment dans les états financiers. L'on ne s'interroge cependant pas, dans ces travaux, sur la nature de l'incidence des hypothèses initiales sur la performance subséquente dans le diagnostic de l'erreur véritable. Les auteurs avancent que l'hypothèse formulée au départ et la capacité des vérificateurs de passer par la suite à une hypothèse différente interfèrent. Si, par exemple, l'hypothèse initiale était inexacte, il serait difficile pour les vérificateurs de changer d'hypothèse dans le diagnostic de l'erreur véritable. Plus encore, le fait d'invoquer initialement une erreur fréquente exacerberait cette difficulté. L'on a demandé aux vérificateurs‐sujets de produire une hypothèse initiale relative à l'erreur après avoir pris connaissance d'un modèle de fluctuations dans lequel les ventes et les comptes clients étaient surévalués. Une fois formulée leur hypothèse initiale, la moitié des sujets recevaient de l'information supplémentaire révélant l'existence d'une erreur très fréquente (dans la démarcation des ventes) et l'autre moitié recevaient de l'information révélant l'existence d'une erreur peu fréquente (celle de la double comptabilisation d'une même vente). Conformément à leurs prévisions, les auteurs constatent que le fait, pour les vérificateurs, d'invoquer initialement l'erreur très fréquente (soit la démarcation des ventes) par rapport à une autre erreur moins fréquente avait par la suite une incidence sur leur performance dans le diagnostic des erreurs véritables. Plus précisément, les vérificateurs qui invoquaient l'erreur très fréquente dans leur hypothèse initiale obtenaient les meilleurs résultats lorsque cette erreur était l'erreur véritable, mais ils obtenaient les résultats les moins bons lorsque l'erreur peu fréquente se trouvait être l'erreur véritable. Les vérificateurs qui invoquaient une erreur moins fréquente dans leur hypothèse initiale affichaient, pour leur part, une performance relativement bonne (c'est‐à‐dire se situant entre la performance la meilleure et la performance la moins bonne), aussi bien lorsque l'erreur véritable était fréquente que lorsqu'elle était peu fréquente. Les auteurs analysent les conséquences de ces résultats sur l'efficience et l'efficacité de la vérification.