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Neoconservatism and the Canadian pro‐family movement *
Author(s) -
ERWIN LORNA
Publication year - 1993
Publication title -
canadian review of sociology/revue canadienne de sociologie
Language(s) - French
Resource type - Journals
SCImago Journal Rank - 0.414
H-Index - 35
eISSN - 1755-618X
pISSN - 1755-6171
DOI - 10.1111/j.1755-618x.1993.tb00944.x
Subject(s) - humanities , political science , ethnology , sociology , philosophy
Le mouvement pro‐famille est né au Canada en 1983 grǎce à une campagne d'organisation autour de plusieurs thèmes symboliques liés à la défense de la famille traditionnelle et des valeurs morales conservatrices. Le mouvement s'est limité dans un premier temps à des sorties de caractère rhétorique contre le féminisme, les droits des homosexuels, l'éducation sexuelle, le divorce sans culpabilité et l'avortement. Cependant, depuis 1987, il s'associe de plus en plus activement aux thèmes politiques du néo‐conservatisme. S'appuyant sur les données recueillies en 1986 et 1987 à l'aide d'un questionnaire envoyé par la poste à un échantillon national de 812 membres d'expression anglaise, l'auteur de cette communication avance des hypothèses quant à la probabilité que le mouvement réussisse à entraǐner une mobilisation autour de revendications touchant la fiscalité et les réductions des services sociaux. Les données sont examinées sous l'angle de la relation entre l'idéologie d'un mouvement social et l'héritage culturel de ses membres ordinaires. The pro‐family movement organized in Canada in 1983 around a number of symbolic issues related to a defence of the traditional family and conservative moral values. In its nascent years, it restricted its efforts to rhetorical attacks against feminism, gay rights, sex education, no‐fault divorce, and abortion. Since 1987, however, it has increasingly promoted a neoconservative agenda. On the basis of data collected in 1986–87 in a mail‐out survey of the national (Anglophone) membership ( N =812), this paper speculates about the movement's likelihood of mobilizing support around fiscal issues and social service cutbacks. These data are discussed with reference to questions about the relationship between social movement ideology and the experiences and cultural heritage of rank‐and‐file supporters.