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Recruitment to small boat fishing and public policy in the Atlantic Canadian fisheries
Author(s) -
THIESSEN VICTOR,
DAVIS ANTHONY
Publication year - 1988
Publication title -
canadian review of sociology/revue canadienne de sociologie
Language(s) - French
Resource type - Journals
SCImago Journal Rank - 0.414
H-Index - 35
eISSN - 1755-618X
pISSN - 1755-6171
DOI - 10.1111/j.1755-618x.1988.tb00122.x
Subject(s) - humanities , political science , sociology , art
Dans la région atlantique du Canada, les revenus de la plupart de ceux qui se consacrent à la pêche commerciale sont insuffisants à cause des frais de ménage et de participation. Néanmoins, des dizaines de milliers de personnes continuent à faire de la pêche leur occupation première. Dans cet essai, nous examinons une étude de cas et des données d'enquêtes afin de déterminer les raisons pour lesquelles une carrière dans la pêche continue à attirer et à retenir des participants. Nos analyses révèlent que L'attachement à une profession est plus fort dans le secteur des produits de consommation courante et plus faible dans le secteur capitaliste industriel, essentiellement parce que le recrutement et la participation dans le premier secteur interviennent dans un contexte social faconne par la famille, les connaissances, la communauté et le contrôle des méthodes de travail. Nous démontrons que ces conditions sociales L'emportent sur des considérations salariales et économiques dans la conscience des pêcheurs, une conscience qui réfléchit les rationalisations et les solidaritiés communautaires, familiales et professionnelles. En conclusion, nous prouvons que la politique gouvernementale en matière de pêches et les analyses des sciences sociales ignorent en grande partie les raisons expliquant L'attachement communautaire et professionnel. Dès lors, la politique gouvernementale et la recherche dans le domaine des sciences sociales facilitent toutes deux la bureaucratisation et par conséquent la déshumanisation de la profession. For many in Atlantic Canada the income returns from commercial fishing are insufficient relative to participation and household costs. Yet tens of thousands continue to enter and pursue fishing as their primary occupation. In this essay we examine case study and survey data for the purpose of determining reasons why the occupation continues to attract and hold participants. Our analyses reveal that occupational attachment is strongest in the petty commodity sector and weakest in the industrial‐capitalist sector, primarily because recruitment and participation in the former occurs in a social landscape of family, familiarity, community and control over labour processes. We argue that these social conditions take precedence over economic/income considerations in the consciousness of fishermen, a consciousness reflective of occupational, familial and community solidarities and rationalities. In concluding we argue that state fisheries policy and social scientific analyses largely ignore the rationality of occupational and community attachment. As a result, both state policy and social research facilitate the bureaucratization and, consequent, dehumanization of the occupation.