L'HYPERTONIE UNILATERALE DU RELEVEUR DE LA PAUPIERE SUPERIEURE DANS LE SYNDROME DE BASEDOW

Résumé.1 Les difféerents signes palpébraux décrits dans le Basedow (signes de Dalrymple, de von Graefe, de Stellwag et de Gifford) dépendent d'une seule et měme cause: la rétraction hypertonique de la paupière supérieure qui a l'état statique donne le signe de Dalrymple et à l'état dynamique celui de von Graefe. 2 La rétraction hypertonique de la paupière supérieure est habituellement bilatérale; elle peut cependant ětré unilatérale et constituer en dehors de tout autre symptǒme oculaire et en l'absence de toute exophtalmie la seule manifestation ophtalmologique du syndrǒme de Basedow, au point qu'en présence d'une rétraction měme unilatérale et isolée de la paupière supérieure, il faut toujours penser à une hyperthyroidie et faire un métabolisme basal. 3 La rétraction unilatérale de la paupière supérieure peut ètre associée à un exophtalmie homolatérale. L'association unlet homolatérale de ces deux signes est pathognomonique de la maladie de Basedow et permet d'éliminer d'emblée la posibilité d'une néoformation orbitaire. 4 Měrae en cas d'exophtalmie bilatérale la rétraction de la paupière supérieure peut n'exister que d'un seul cǒte. 5 La rétraction de la paupière supérieure peut s'observer aussi bien dans les cas d'exophtalmie maligne que dans les cas d'exophtalmie Basedowienne habituelle. 6 Les lésions responsables de la rétraction de la paupière supérieure, siègent, comme le prouve la coexistence fréquente d'un syndrǒme de Parinaud ou d'un parkinsonisme post‐encéphalitique, dans la région diencéphalomésencéphalique. L'irritation de cette région par l'hormone thyréotrope en excès produit une hypertonie du muscle releveur strié.