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Protection of the environment: economic perspectives
Author(s) -
Raynauld André
Publication year - 1972
Publication title -
canadian public administration
Language(s) - French
Resource type - Journals
SCImago Journal Rank - 0.361
H-Index - 26
eISSN - 1754-7121
pISSN - 0008-4840
DOI - 10.1111/j.1754-7121.1972.tb01091.x
Subject(s) - externality , subsidy , scarcity , economic interventionism , natural resource economics , polluter pays principle , economics , welfare , business , obstacle , government (linguistics) , public economics , politics , market economy , microeconomics , political science , law , linguistics , philosophy
Abstract. No measurement has yet been devised to determine whether a critical threshold of pollution is about to be reached. Certainly the apocalyptic forecasts of The Limits of Growth , published earlier this year by the Club of Rome, should not be given credence. Nevertheless, pollution control is soon to become a policy issue with as much economic impact as it now has social support. From an economist's point of view, pollution becomes a problem only when it introduces externalities that distort the allocation of resources. Distortion occurs when those who cause pollution do not bear its costs but instead impose them on society. For example, when a company discharges its sewage into a river. it can ignore the extra filtration costs that may be incurred by neighbouring municipalities. Following the same reasoning, such major industries as oil, steel, and pulp and paper are now in effect being subsidized by being allowed free access to resources. Since present trends indicate future scarcity of all our resources, government intervention to protect the environment will be justified on grounds of human welfare. The price of environmental protection, now estimated at 1 to 2 per cent of CNP, should not be insupportable. However, the economy will have to be able to adapt to a different industrial structure, for not all costs would be borne by governments. With the adoption of the principle that the polluter must pay ‐ recently endorsed by member countries of the OECD ‐ municipalities would of course bear the lion's share of clean‐up costs. But many industries would not be able to internalize their own pollution costs without severe financial strain. These would contract, giving place to others that polluted less. Thus, enforced pollution control would have adverse effects on employment and economic growth only if other policies such as manpower retraining programs were inadequate. In fact, economic growth and protection of the environment can be complementary goals, for the technological innovations needed to control pollution will depend on the investment that fuels growth. As for the main constraints on pollution control in Canada, they do not stem from a dearth of legislation or a lack of funds, but rather from institutional rigidities. If real progress is to be realized, co‐operation among all governments must be more vigorously pursued. Sommaire. Nous ne possédons encore aucune mesure capable de déterminer si un seuil critique de pollution est près d'être franchi. Les prévisions apocalyptiques sur les limites de la croissance publiées plus tôt cette année par le Club de Rome doivent êre rejetées. Il n'en reste pas moins que la lutte contre la pollution devient une question de politique économique dont l'importance s'accroit à mesure qu'elle s'acquiert l'appui du public. La détérioration physique du milieu ne constitue un véritable problème économique que si, par le jeu des effets extemes, elle entraîne un déséquilibre dans la répartition des ressources. Il y a déséquilibre dès que le pollueur, au lieu d'assumer lui‐même les coûts de la pollution, les impose à la société. Ainsi, lorsqu'une entreprise déverse ses eaux usées dans une rivière, elle ne tient pas compte de l'augmentation des coûts de filtration qui s'ensuivra probablement pour la municipalité. Certaines des principales industries, telles que le pétrole, racier et les pâtes et papier, sont de fait subventionnées parce qu'elles ont libres accès aux ressources. Comme on prévoit que toutes les ressources seront plus rares dans l'avenir, l'intervention gouvemementale dans la lutte contre la pollution se justifie au nom du bien‐être de l'humanité. Le coût de la protection du milieu, qu'on estime présentement à 1 ou 2 pour cent, du PNB, ne devrait pas être insupportable. Toutefois, l'économie devra pouvoir s'adapter à une structure industrielle différente, où les gouvernements n'auraient pas à supporter tous les codts. Suite à l'adoption du principe que le pollueur doit payer (appuyé récemment par les pays membres de I'OCDE), les municipalitks devront bien sûr payer la plus grande partie des coûts de la conservation. Certaines industries toutefois ne pourront elles‐même faire face à leurs propres coûts de pollution sans se trouver dans de sérieuses difficultés financières. Ces industries diminueront pour faire place à d'autres qui causent moins de pollution. Ainsi, les mesures imposées relativement à la lutte contre la pollution ne seraient défavorables à la croissance de l'emploi et de l'économie que si les autres politiques, come celles qui ont trait à la main‐d'aeuvre et aux programmes de recyclage, ktaient insuffisantes. De fait, la croissance économique et la protection de l'environnement peuvent être des objectifs complémentaires, car les innovations technologiques requises pour la lutte contre la pollution dépendront des investissements qui stimulent la croissance. Quant aux principales contraintes de la lutte antipollution au Canada, on ne doit pas les chercher dans l'absence de lois ou de fonds. Pour progresser, il faudra adopter un mode de collaboration plus étroite entre tous les paliers de gouvernement.