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L'Hibernation artificielle en pédiatrie
Author(s) -
LELONG MARCEL,
JOSEPH R.,
ROSSIER A.,
DAVID G.
Publication year - 1954
Publication title -
acta pædiatrica
Language(s) - French
Resource type - Journals
SCImago Journal Rank - 0.772
H-Index - 115
eISSN - 1651-2227
pISSN - 0803-5253
DOI - 10.1111/j.1651-2227.1954.tb15490.x
Subject(s) - medicine , gynecology , humanities , philosophy
Résumé La méthode de LABORIT (dite hibernation artificielle) a des applications non seulement en anesthésiologie et en chirurgie, mais aussi en médecine interne. Depuis deux ans les auteurs s'efforcent de préciser se indications en pédiatrie. Par hibernation, ils entendent la réalisation chez le malade, par des moyens uniquement pharmaco‐dynamiques, d'agression (d'où la remise en ordre du régime circulatoire périphérique), et par une hypothermie contrǒlée, aboutissant à la réduction des métabolismes, la mise en veilleuse de l'organisme. L'hibernation n'est qu'un traitement symptǒmatique et physio‐pathogénique; ele n'est pas un traitment étiologique; il ne faut lui demander que ce qu'elle pent donner. L'enfant hiberné présente le tableau clinique suivant (lequel recourve le tableau de la maladie contre laquelle I'hibernation est pratiquée): sosomnolence plus ou moins rofonde, calme nerveux, calme respiratiore et circulatoire; hypothermie avec diminution des besoins, d'où résistance accrue à l'anoxie et au jeǔ. Ce tableau clinique a une infra‐structure bio‐ chimique qui n'est pas encore bien connue. Dans l'expérience des auteurs, les indications principales sont: l'état neurotoxique (toxicose) du nourrisson, le syndrome pǎ‐hyperthermie de l'eczéma, la maladie post‐opératoire, les formes malignes, toxiques ou ataxodynamiques des maladies infectieuses, des septicémies, des intoxications, des brǔlures étendues, l'tat de mal convulsif, les encéphalites aiguë, les délires aigus. Les autres indications sont à discuter selon les cas particuliers: é de mal asthematique, coqueluche apnéisante ou convulsivante ou émétisante; certaines affections respiratoires; schock néo‐natal; anoxie néo‐natale. Le prématuré sain et non accidentellement refroidi, n'est pas à hiberner. Le mélangeactuellement utilisé par les auteurs est composé inconstamment le Diparcol (2987 R.P.). La dose de départ de chacun de ces médicaments est de 1 mg par kg/24 heures; la dose d'entretien de 2 à 3 mg/kg/24 h. La dose est donnée en instillation veineuse continue quand la déshydaration exige d'installer un Schick‐Karelitz; si non, elle est répartie en 4 injections intramusculaires par 24 heures. Chez le nouveau‐né le Largactil est donné par la bouche. La durée l'hibernation ne doit pas excéder 2 é 4 jours. Elle nécessite une surveillance minutieuse et continue. Les incidents et les accidents qu'on peut observer sont décrits. Il n'est pas possible pour le moment d'apporter des renseignements statistuques interprérés. Jusqu'ici la méthode, employée seulement dans des cas désespérés, est grevée d'une lourde mortalité. Mais elle a permis de sauver des enfants jugés irrévocablement condamnés. On peut penser qu'elle est capable de faire gagner du temps, qu'elle permet de « laisser passer l'orgage» et q'elle donne au traiteent tiologique (quand il en exist un) le temps d'agir. La méthode nous parait pleine de promesses; les essais en eours méritent d'ětre continués.

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