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Des mots et des armes. Sartre et la question (post)coloniale à l’époque de l’existentialisme
Author(s) -
Van Stralen Hans
Publication year - 2009
Publication title -
orbis litterarum
Language(s) - French
Resource type - Journals
SCImago Journal Rank - 0.109
H-Index - 8
eISSN - 1600-0730
pISSN - 0105-7510
DOI - 10.1111/j.1600-0730.2008.00950.x
Subject(s) - humanities , philosophy , art , ethnology , history
Dans le débat sur la littérature postcoloniale on ignore à tort le rôle de l’existentialisme et celui de Sartre en particulier. Camus a écrit sur la question algérienne et Simone de Beauvoir s’est occupée du sort de la partisane algérienne Djamila Boupacha. Depuis les années quarante, dans des textes et par des actions, Sartre s’est activement occupé de la question coloniale. Contrairement de la littérature comparée actuelle sur le postcolonialisme, il ne s’est pas vouéà l’idéologie (marginalisée) dans le discours de l’oppresseur et l’opprimé, mais il s’est consacréà exploitation mondiale des colonies, à l’aide d’un modèle élaboré par Marx. Frantz Fanon, l’un des fondateurs des études (post)coloniales, a pris le même point de vue. C’est ainsi qu’il a toujours souscrit l’importance de la théorie sartrienne sur le (post)colonialisme. Dans l’avant‐propos des Damnés de la terre (1961) de Fanon, Sartre se range sans réserve du côté de l’auteur, qui, à bonne heure, dans son étude, a dessiné une solution pour la question coloniale.