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Rousseau, Camus et le nihilisme: Sur l'actualite de Rousseau
Author(s) -
Schøsler Jørn
Publication year - 1985
Publication title -
orbis litterarum
Language(s) - French
Resource type - Journals
SCImago Journal Rank - 0.109
H-Index - 8
eISSN - 1600-0730
pISSN - 0105-7510
DOI - 10.1111/j.1600-0730.1985.tb00827.x
Subject(s) - philosophy , humanities
Le propos de la présente étude étant de cerner l'actualité de Rousseau («l'annee Orwell»), on part de la crise actuelle des valeurs ‐le nihilisme du a la «réification» croissante de l'homme et de la nature après «la mort de Dieu» ‐ pour montrer le double rôle joué par Rousseau dans la genèse de l'actuelle impasse morale de l'humanité. A la fois contestataire du Progres scientifique (dans le 2. Dis‐cours) et théoricien de la société totalitaire (dans le Contrat Social ), Rousseau dénonce la Raison «libre» dégénérée par la société libérate, lui substituant la Raison «totalitaire» régénérée par son utopie sociale. Mais s'apercevant ‐ dès le 2. Discours (1754) ‐ des conséquences néfastes du sensualisme matérialiste qui constitue l'a priori métaphysique des Lumières, il défend tout au long de son oeuvre les valeurs spiritualistes propres à l'homme. C'est ainsi que sa protestation morale ‐ notamment dans la Profession de Foi du Vicaire Savoyard (1762) ‐ nous permet de le rapprocher de Camus malgré la critique dirigée par celui‐ci contre le Contrat Social dans L'Homme Révolté. Camus n'a pas vu que celui qu'il regardait comme le principal responsable du nihilisme moderne en a été au fond le premier contestataire sérieux par sa réfutation du «pyrrhonisme» encyclopédiste.

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