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Pièges du récit dans ≪Les Nuits d'Octobre≫ de G. de Nerval
Author(s) -
Tritsmans Bruno
Publication year - 1983
Publication title -
orbis litterarum
Language(s) - French
Resource type - Journals
SCImago Journal Rank - 0.109
H-Index - 8
eISSN - 1600-0730
pISSN - 0105-7510
DOI - 10.1111/j.1600-0730.1983.tb00811.x
Subject(s) - humanities , art , philosophy
La spécificité des oeuvres des denières années de Gérard de Nerval dépend du rapport qu'elles ont avec la folie, de la stratégie qu'elles développent face à la problématique existentielle. Il est possible de définir la folie, cet Autre de la Raison, au niveau de son inscription textuelle comme un phénomène de destructuration. Un des niveaux de structuration du texte ≪lisible≫ consiste en la position d'où l'on parle: à ce niveau, la folie se manifesterait donc sous la forme de ce que R. Barthes a appelé une ≪instabilité tonale≪. Dans Les Nuits d'Octobre (1852), la position du narrateur est indécidable, partagée entre la réinterprétation du ≪vécu≫ propre au contrat de lecture de l'autobiographie et certaine fidélité au ≪vécu≪, propre au récit de voyage. Plus précisément, l'enjeu des Nuits d'Octobre consiste en la négation de la portée aliénante du ≪vécu≪, qui se cristallise autour de la figure féminine (la femme mérinos). Le récit procède subtilement à la négation de sa ≪face interprétative≫ dans un ensemble d'interventions d'auteur consacrés au réalisme, et dans lesquelles le narrateur revendique la valeur de vérité pour son récit. Ces tensions, ces lacunes créent l'impression de malaise propre à la lecture des Nuits d'October , enocore que le lecteur puisse supplér aux manques, aux incohérences par son activité imaginative.

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