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OCEANOGRAPHY IN THE CANADIAN ARCTIC
Author(s) -
COLLIN A. E.
Publication year - 1962
Publication title -
canadian geographer / le géographe canadien
Language(s) - French
Resource type - Journals
SCImago Journal Rank - 0.35
H-Index - 46
eISSN - 1541-0064
pISSN - 0008-3658
DOI - 10.1111/j.1541-0064.1962.tb00938.x
Subject(s) - humanities , geography , forestry , art
RÉSUMÉ L'intérêt engendré par l'Année Géophysique Internationale et l'importance de plus en plus grande que prend l'archipel arctique canadien, tant du point de vue militaire qu'économique, ont stimulé la demande de renseignements sur nos eaux septentrionales. Afin de répondre à cette demande, le Gouvernement a chargé l'Office des Recherches sur les Pêcheries du Canada et la Division de la Recherche Océanographique au Ministère des Mines et des Relevés Techniques d'entreprendre une vaste campagne d'études dans ce secteur reculé de notre territoire. La profondeur de l'eau dans les chenaux de l'archipel dépasse rarement celle du plateau continental attenant (entre 200 et 550 mètres); toutefois, dans le golfe d'Amundsen et le détroit de Peary, la présence de profondes dépressions au fond de la mer tendent à confirmer l'hypothèse selon laquelle ces auges auraient été creusées par les glaces du Pléistocène. D'une façon générale, les courants marins dans l'archipel se déplacent à partir de l'océan Arctique en direction du Sud, vers la baie de Baffin et le détroit d'Hudson. La faible profondeur des chenaux force la masse d'eau en mouvement à s'engorger dans le couloir étriqué formé des 200 on 250 mètres de la partie supérieure. A des profondeurs de plus de 250 mètres dans le détroit de Lancaster, les caractéristiques (température et salinité) de l'eau sont identiques à celles des grandes profondeurs de la baie de Baffin, ce qui semble indiquer qu'il n'y a que peu ou pas d'échange avec les eaux de l'océan Arctique à ce niveau. Au cours des mois d'été, l'apport d'eau relativement douce résultant de la fonte de la glace de mer et une légère élévation de la température de l'eau de surface peuvent se traduire par la formation d'une couche temporaire d'eau saumâtre, dont l'épaisseur peut atteindre jusqu'à 20 mètres. Dans les régions libres de glaces durant une période prolongée de l'été, l'échauffement saisonnier peut se déceler à une profondeur maxima de 50 mètres. Le déplacement massif de l'eau de l'archipel vers l'Est représente un volume d'environ 40,000 kilomètres cubes par an. Ce volume comprend environ 32,000 kilomètres cubes d'eau qui atteignent la baie de Baffin et le bassin de Foxe en empruntant le réseau du détroit de Lancaster.