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INDUSTRIALISATION ET STRUCTURE DE L'EGLISE DANS LE DIOCESE DE TROIS RIVIERES, QUEBEC
Author(s) -
Hamelin L.E.,
Hamelin C.L.
Publication year - 1955
Publication title -
canadian geographer / le géographe canadien
Language(s) - French
Resource type - Journals
SCImago Journal Rank - 0.35
H-Index - 46
eISSN - 1541-0064
pISSN - 0008-3658
DOI - 10.1111/j.1541-0064.1955.tb01765.x
Subject(s) - humanities , political science , art
RESUME Bien que peu connues, les répercussions de l'industrialisation sur les faits de religion dans le Québec sont très profondes. Nous voulon présenter celles qui se rapportent à la structure de certains groupes et institutions, tels la paroisse, les fidèles et les clercs. En géographes, nous avons une préoccupation écologique: nous étudions les structures en fonction de leurs milieux naturel et social. Nous nous en tiendrons au diocèse représentatif de Trois‐Rivières. Nous ne nous occuperons que de l'Englise catholique et de son évolution depuis 60 ans. Les 200, 000 catholiques de diocèse résident dans la vallée du Saint‐Maurice, la plaine laurentienne et les Laurentides locales. L'industrialisation a provoqué une forte augmentation de la population totale (65, 000 à 200, 000), un accroissement extraordinaire du peuplement de la vallée (10, 000 à 132, 000), une proletarisation des diocésains, une urbanisation prononcée (67% en 1952), une augmentation du nombre de catholiques par prêtre (de moins de 1, 000 à 1, 200), une inadaptation du clerc aux nouvelles conditions naturelles et sociales: le prêtre est fils de cultivateur dans la proportion de 40% et il vient de la plaine ou des Laurentides dans 68% des cas alors que le fidèle réside surtout dans la vallée (65%) et il appartient aux groupes salaries ou artisanaux (66%). L'urbanisation a aussi accentué les différences entre les situations rurale et urbine. Les 2/3 des paroisses et la moitié des prêtres engagés dans le ministère se trouvent à la campagne alors que les 2/3 des fidèles sont en ville. A la campagne, la densité des fidèles est faible (20 au mille carré); aucune paroisse n'est trop posse; seulement 20% des prêtres sont surchargés; il y a 600 catholiques par prêtres. En ville, la densité moyenne est de 10, 000 catholiques au m.c.; la moitié des paroisses sont trop grosses; 80% des fidèles vivent dans ges paroisses trop populeuses; 85% des prêtres dans le ministère sont surchargès; 75% des fidèles sontdesservis par des prêtres surchargés; on compte 1, 650 catho‐liques par prêtres engagés dans le min. La structure paroissiale de l'Englise n'est pas adaptée au nouveau genre de vie. La diminution de la vitalité religieuse dans les villes ne serait‐elle pas reliée à ce fait?