Women, Work and Public Spaces: Conflict and Coexistence in Karachi's Poor Neighborhoods

This article focuses on how working‐class women encounter and negotiate economic uncertainty, social vulnerability and sexually threatening public spaces in contemporary Karachi, showcasing women's everyday experiences of social and physical violence as a microcosm of the city's life in order to explore the possibilities of a future politics for cities like Karachi that are haunted by the possibility of violent eruptions. By concentrating on people's everyday practices, it proposes a different register by which to understand cities and their politics, a register constituted by an emergent politics that is not always dependent on an analysis of conflict and friction, but which instead focuses on living with disagreements. Hence the article uses the ethnographic depiction of women's lives to understand the mechanisms through which people continue to coexist, share resources and work together, despite the endemic personal, social and political violence in Karachi's working‐class neighborhoods. Résumé Cet article s'intéresse à la façon dont les femmes de la classe ouvrière affrontent et gèrent l'incertitude économique, la vulnérabilité sociale, ainsi que les espaces publics et leurs risques sexuels, dans le cadre contemporain de Karachi. Il présente les expériences de violence sociale et physique que connaissent les femmes au quotidien comme un microcosme de la vie urbaine afin d'examiner les possibilités d'une politique future pour des villes comme Karachi, hantées par le risque de violentes explosions. En s'attachant aux pratiques quotidiennes de la population, il propose un registre différent qui permet de comprendre les villes et leurs politiques, ce registre étant constitué par une politique nouvelle qui ne se définit pas forcément en fonction d'une analyse du conflit et des frictions, mais qui se consacre à la façon de vivre dans le désaccord. Cette étude utilise donc la représentation ethnographique de la vie des femmes pour appréhender les mécanismes grâce auxquels la population continue à coexister, partager des ressources et travailler ensemble, malgré la violence, à la fois individuelle, sociale et politique, endémique dans les quartiers ouvriers de Karachi.