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Spatial Collisions and Discordant Temporalities: Everyday Life between Camp and Checkpoint
Author(s) -
ABOURAHME NASSER
Publication year - 2011
Publication title -
international journal of urban and regional research
Language(s) - French
Resource type - Journals
SCImago Journal Rank - 2.456
H-Index - 114
eISSN - 1468-2427
pISSN - 0309-1317
DOI - 10.1111/j.1468-2427.2010.01034.x
Subject(s) - temporalities , temporality , liminality , sociology , scholarship , everyday life , refugee , cognitive dissonance , aesthetics , gender studies , social psychology , political science , psychology , epistemology , law , art , anthropology , philosophy
How do we make sense of the colonial subject that is neither in revolt nor in open crisis? How do people reproduce their lives, fashion routines, etch out some meaning when the political is evacuated, when time is on hold? These questions loom over a contemporary disjuncture in Palestine, marked in part by the splintering and opening up of the field of subjective bonds, attachments and associations to new modalities of production, less circumscribed by previous normative parameters and engendering a host of complexities and ambivalences in politico‐social relationalities. Yet most scholarship on Palestine remains caught up in reductive binaries of violence versus resistance and heavily reliant on rigid and aggregated categories, the bulk of it unable to capture entire assemblages of action, subjective dissonance, productive ambiguities and contingent vitalities that inflect so much of contemporary quotidian life. The refugee in particular has emerged as a destabilizing figure, capable of subversively using the spatio‐temporality of the camp as the very resource through which to disturb ascribed categorizations. Reading the paradoxical multiplicity of actions that refugees — women, children and the elderly — perform in the space between Qalandia camp and its checkpoint provides an insight into some of what defines contemporary refugee subjectivities — flexibility, a readiness to take risks, an ability to maneuver through different temporal orders and instrumentalize the spatial fragmentation. These subjects, traversing and negotiating liminality in everyday life, point to lived and bodied affirmations of presence and visibility that cannot be understood through frameworks of recognition and rights. Résumé Quelle lecture donner du sujet d'une colonie qui n'est ni en révolte ni en crise ouverte? Comment les gens font‐ils pour reproduire leur vie, fabriquer des routines, détacher une signification une fois le politique évacué et le temps en suspens? Ces questions planent sur une rupture contemporaine de la Palestine, marquée en partie par la scission et les débuts d'un domaine consacré aux associations, attachements et liens subjectifs avec de nouvelles modalités de production, celles‐ci étant moins contraintes par les anciens paramètres normatifs, mais suscitant une masse de complexités et d'ambivalences dans les dimensions relationnelles politico‐sociales. Pourtant, la plupart des recherches sur la Palestine restent prisonnières d'une bipolarité réductrice violence‐résistance, tout en dépendant énormément de catégories rigides et globales, lesquelles sont généralement incapables de capter les ensembles complets d'action, de dissonance subjective, d'ambiguïtés productives et de vitalités aléatoires qui modulent tant la vie quotidienne contemporaine. Le réfugié est apparu notamment comme un personnage déstabilisant, capable d'utiliser de façon subversive la spatio‐temporalité du camp comme la ressource clé susceptible de désorganiser les catégories attribuées. Déchiffrer la multitude paradoxale d'actions que les réfugiés (femmes, enfants et personnes âgées) réalisent dans l'espace situé entre le camp de Qalandia et son checkpoint éclaire en partie ce qui définit les subjectivités contemporaines d'un réfugié : flexibilité, disposition à prendre des risques, aptitude à manœuvrer au milieu de plusieurs ordres temporels et capacitéà instrumentaliser la fragmentation spatiale. En transcendant et résolvant la liminalité dans leur quotidien, ces sujets apportent des affirmations vécues et incarnées d'une présence et d'une visibilité qu'on ne peut appréhender par les cadres analytiques de la reconnaissance et des droits.