Negotiating impartial indicators: putting transparency into practice in the EU

Over the last twenty years, statistics and indicators have come to be closely associated with the notion of transparency. The argument is based on a view that indicators make policy outcomes transparent, as objectively revealed in statistical diagrams and tables. Indicators are, however, politically and culturally loaded. This becomes especially evident in an international organization such as the European Union (EU). The article shows that the production of EU statistics is characterized by a practice of transparency wherein EU bureaucrats must handle two seemingly incompatible logics. There is bureaucratic logic, which refers to the indicators that are seen as representing reality – objective and politically neutral. Running parallel is the logic of cultural intimacy, in which the material that is made transparent is based upon what an EU member state wants to keep to itself and not reveal to the entire EU. This practice enables the quest for politically neutral indicators to live on, while at the same time providing room for politically and culturally negotiated indicators. Résumé Depuis une vingtaine d'années, statistiques et indicateurs sont intimement liés à la notion de transparence. L'idée est que les indicateurs rendraient les résultats des politiques transparents en les révélant objectivement par le biais de graphiques et de tableaux statistiques. Pourtant, les indicateurs sont eux‐mêmes porteurs d'une charge politique et culturelle, comme on le constate notamment dans les organisations internationales telles que l'Union européenne (UE). Le présent article montre que la production des statistiques européennes est caractérisée par une pratique de la transparence qui oblige les « eurocrates »à concilier deux logiques apparemment incompatibles. D'une part, la logique bureaucratique veut que les indicateurs observés représentent une réalité objective et politiquement neutre. D'autre part, parallèlement, la logique de l'intimité culturelle veut que les informations rendues transparentes soient issues de ce qu'un État membre veut garder par‐devers soi et non révéler à l'UE toute entière. Cette pratique permet la poursuite de la quête d'indicateurs politiquement neutres tout en laissant un espace pour des indicateurs négociés au niveau politique et culturel.