Premium
Death by marriage: power, pride, and morality in Northeast Brazil
Author(s) -
Mayblin Maya
Publication year - 2011
Publication title -
journal of the royal anthropological institute
Language(s) - French
Resource type - Journals
SCImago Journal Rank - 0.62
H-Index - 62
eISSN - 1467-9655
pISSN - 1359-0987
DOI - 10.1111/j.1467-9655.2010.01673.x
Subject(s) - shame , pride , sociology , ethnology , morality , gender studies , power (physics) , humanities , honour , ethnography , gender relations , anthropology , social psychology , political science , psychology , philosophy , law , physics , quantum mechanics
Conjugal violence is frequently addressed at a meta‐level, through examining structures of power and inequality between the sexes. Such relations are often shown to be embedded within local discourses that emphasize essential differences between husbands and wives such as ‘honour’ and ‘shame’. Through an ethnographic analysis of conjugal relations in Santa Lucia, a rural Catholic community in Northeast Brazil, I seek to reveal villagers' preoccupation, not with difference, but with the perceived similarity of the sexes in terms of power and morality. For Santa Lucians, even an act as abhorrent as murder must be understood in terms of similarity and equality, rather than difference and hierarchy. For though the sources of men's and women's power may be different, both its effects on persons (pride, suffering, protection) and that which regulates it (love) are essentially the same. Thus more relevant than the articulation of gendered identity is the production of a non‐gendered discourse about social conduct and moral personhood grounded in Christian belief. Résumé La violence conjugale est souvent analysée à un méta‐niveau d’examen des structures de pouvoir et d’inégalité entre les sexes. Ces relations apparaissent souvent intégrées dans un discours local mettant l’accent sur les différences essentielles entre mari et femme, par exemple « l’honneur » et « la honte ». Par le biais d’une analyse ethnographique des relations conjugales à Santa Lucia, un village rural catholique dans la Nord‐est du Brésil, l’auteure cherche à dévoiler le souci qu’ont les villageois non pas de la différence entre les sexes, mais de la similitude perçue en matière de pouvoir et de moralité. Pour les villageois de Santa Lucia, un acte aussi répugnant que le meurtre doit tout de même être appréhendé en termes de similitude et d’égalité et non de différence et de hiérarchie. Bien que les sources du pouvoir des hommes et des femmes soient différentes, les effets de ce pouvoir sur les personnes (orgueil, souffrance, protection) et son régulateur (l’amour) sont, pour l’essentiel, les mêmes. L’important est donc moins la formulation d’une identité sexuée que la production d’un discours non sexué sur la conduite sociale et la personnalité morale, ancré dans des croyances chrétiennes.