To know or not to know? Practices of knowledge and ignorance among Bidayuhs in an ‘impurely’ Christian world

This article seeks to render ignorance analytically and ethnographically productive by exploring practices and tropes of knowing and not‐knowing among young Christian Bidayuhs in Sarawak, Malaysian Borneo. It argues that these Bidayuhs' professed ignorance of the old ‘religion’, adat gawai , cannot be dismissed as a simple lack of knowledge or reflection of sheer indifference. Instead, their invocations of ignorance could be understood as a productive, empowering device for dealing with the dangers of living in a world in which religious conversion remains an ongoing, incomplete process. Through this ethnographic analysis, the article also offers a reflexive critique of the knowledge‐centred impulses that often shape anthropology's epistemological and methodological projects. Résumé L'auteure cherche à rendre l'ignorance féconde du point de vue anecdotique et ethnographique en explorant les pratiques et figures rhétoriques liées à la connaissance et à l'ignorance chez les jeunes Bidayuhs chrétiens du Sarawak, dans la partie malaise de Bornéo. Elle affirme que l'ignorance de « l'ancienne religion », adat gawai , professée par ces Bidayuhs ne peut pas être réduite à un manque de connaissance ou à l'expression d'une simple indifférence. Elle pourrait, au contraire, constituer un dispositif productif et efficace permettant de gérer les dangers d'un monde dans lequel la conversion religieuse reste un processus permanent et incomplet. Par cette étude ethnographique, l'article offre aussi une critique des impulsions centrées sur le savoir qui donnent souvent forme aux projets épistémologiques et méthodologiques de l'anthropologie.