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La coopération internationale pour promouvoir la démocratic et les droits de rhomme: principes et programmes
Author(s) -
Ndiaye Babacar
Publication year - 1994
Publication title -
african development review
Language(s) - English
Resource type - Journals
SCImago Journal Rank - 0.654
H-Index - 32
eISSN - 1467-8268
pISSN - 1017-6772
DOI - 10.1111/j.1467-8268.1994.tb00160.x
Subject(s) - humanities , political science , philosophy
Résumé: Au cours de la décennie écoulée, le monde entier a connu un mouvement général favorable à la démocratie et à la protection des droits de l'homme. Avec I'apparition d'un sens aigu de la co‐responsabilité des nations pour les questions humanitaires, il est de plus en plus reconnu que la communauté internationale est moralement chargée d'intervenir en cas d'immenses souffrances humaines ou bien de violation des droits de l'homme de tout un peupe. Malgré la convergence apparente des thèses politiques sur ces questions, il faut néanmoins reconnaître la légitimité des différents systèmes politiques. La communauté internationale devrait donc reconnaître le droit de toute nation ou de tout peuple à disposer de son espace culturel et politique national. Compte tenu du conflit manifeste entre le principe du partage de la responsabilité des nations et celui de l'espace culturel et politique national, il est indispensable de définir clairement les conditions dans lesquelles la communauté internationale doit intervenir. Dans ce document, sont proposés trois principes qui pourront guider de telles interventions. Tout d'abord selon cette thèse, la communauté internationale a moralement le devoir d'exprimer son inquiétude et de prendre toutes les mesures approprées dans le cas d'une évidente violation des droits de l'homme (en cas de menace de génocide par exemple) ainsi que dans le cas de crises humanitaires ayant des dimensions inacceptables. Ensuite la communauté peut intervenir et prendre des mesures répondant aux souhaits exprimés par la population, si par exemple tel ou tel gouvernement répressif fait obstacle à la démocratie. Enfin, I'intervention de la communauté internationale devrait être régie par le principe de la neutralité pour mériter sa légitimité. Dans les cas oú les conditions requises sont réunies pour que la coopération internationale favorise la démocratie et les droits de l'homme, une telle coopération à l'échelon national pourrait comprendre des programmes et activités visant à (i) moderniser l'Etat, (ii) renforcer la société civile (iii) encourager les réformes économiques et la croissance pour contribuer à rendre durables les réformes et ce processus démocratiques. Toutefois, les programmes et activités à l'échelon national, devraient être complétés par la coopération à l'échelon international pour améliorer tant la gouvernance générale par des réformes et par le renforcement du système des Nations Unies, que l'économie mondiale afin de répondre davantage aux besoins de l'humanité toute entière. Abstract: In the course of the last decade, the world has witnessed a movement of global dimensions in support of democracy and the protection of human rights everywhere. With the emergence of a strong sense of “ shared humanity ”: there is a growing acceptance of the moral responsibility of the international community to intercede in cases of immense human sufferings, or in cases where the human rights of a people are being violated. Despite the seeming convergence of political thinking, there is, however, the need to recognize the legitimacy of different political systems. The international community would thus need to recognize the right of a nation or a people to its own “ national political and cultural space. ” In the light of the apparent conflict between the principle of “shared humanity”, and the principle of “national political and cultural space”, it is essential to delineate clearly the conditions under which the international community should intervene. Three principles which could guide such interventions are proposed in the paper. First, it is argued that the international community has the moral duty to express its concern and to take appropriate measures in cases where there are egregious violations of human rights‐such as attempted genocides‐and in cases of humanitarian crises of unacceptable proportions. Second, in situations where a peoples's expressed desire to exercise its democratic rights are being thwarted by a repressive government, it is argued that the international community should take measures in support of a people's expressed wishes. And third, international involvement should be guided by the principle of non‐selectivity if it is to garner global legitimacy. In situations where appropriate conditions for international cooperation to promote democracy and human rights exist, such cooperation at the national level could consist of programmes and activities that seek (i) to modernize the state , (ii) to strengthen civil society , and (iii) to promote economic reform and growth , to help ensure the sustainability of democratic reforms and processes. Programmes and activities at the national level should, however, be complemented by cooperation at the international level both to improve global governance through the reform and strengthening of the united Nations System and to improve the international economic system , to make it more responsive to the needs of all humanity.