Modifications du relief cutané provoquées par le rayonnement ultra‐violet

Résumé On a cherchéà mettreau point une méthode permettant d'apprécier l'aspect de la surface de la peau pour étudier les modifications du relief cutané provoquées par les expositions aux rayons ultra‐violets et pour apprécier l'efficacité des produits cosmétiques protecteurs (produits solaires). Les méthodes des mesures in vivo utilisées classiquement sont basées sur une réaction rapide de la peau: l'érythème. La méthode décrite ici permet d'étudier un autre aspect: la surface de la peau. La technique opératoire consiste à faire une empreinte sur une zone de peau préalablement irradiée et une zone de peau témoin non‐irradiée. On procède ensuite à un examen de macrophotographies de ces empreintes réalisées dans des conditions standardisés et reproductibles. On met en évidence une modification nette de l'aspect de surface de la peau après expositions aux rayons UV. Cette modification se traduit par une amplification du relief, un élargissement de la structure, une augmentation de la profondeur des ridules. Une direction privilégiée apparaît ou est accusée. L'étude descriptive de ces modifications a été réalisée sur plus de 200 sujets en utilisant un simulateur solaire ou après expositions au soleil. L'altération de la surface de la peau croît lorsque la dose d'energie reçue augmente. On a défini un seuil, la. MAD, dose minimum d'énergie nécessaire à l'apparition d'une altération après exposition unique. La cinétique du phénomène comporte trois phases: apparition, développement vers un maximum, retour à la normale. On observe également le développement du phénomène lorsque l'on procède à la superposition d'expositions plusieurs jours de suite avec, à chaque fois, une énergie voisine de la MED. On observe que l'altération du relief cutané peut se produire bien que la peau n'ait pas subi d'érythème. Cette méthode a été utilisée pour tester le pouvoir protecteur des produits cosmétiques filtrants. On a mis en évidence l'effet d'un filtre UV‐B et d'un filtre UV‐B + UV‐A (spectre large). La méthode décrite ici permet donc d'appréhender avec une optique différente l'efficacité des produits solaires par des tests in vivo.