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INCIDENCES PSYCHOPATHOLOGIQUES DES ACCIDENTS DU TRAVAIL 1
Author(s) -
SIVADON P.,
VEIL CL.
Publication year - 1968
Publication title -
applied psychology
Language(s) - French
Resource type - Journals
SCImago Journal Rank - 1.497
H-Index - 88
eISSN - 1464-0597
pISSN - 0269-994X
DOI - 10.1111/j.1464-0597.1968.tb00786.x
Subject(s) - humanities , philosophy , psychology
RÉSUMÉ Etude multidisciplinaire de 102 accidentés du travail atteints d'une fracture de l'extrémité inférieure de l'avant‐bras sans autre lésion. 41 blessés ont fait l'objet d'un bilan complet dans les semaines suivant l'accident, 46 à une distance d'environ 6 mois, et 15 à deux reprises. Chaque bilan comprenait un examen psychologique (entretien et épreuves), un examen de médecine du travail, un examen psychiatrique, un examen de la situation sociale et professionnelle. L'évolution entre bilans précoces et bilans tardifs montre une certaine tendance à l'aggravation, notamment: altération de la situation professionnelle, détérioration motrice même du côté sain, affaiblissement des défenses du moi, déception quant aux soins reçus, aggravation de la gêne fonctionnelle, sentiment de difformité, méfiance à l'égard du travail, renforcement de l'introversion, détérioration de l'adaptation sociale. La durée totale de l'arrêt de travail tend à croître en fonction de l'éloignement du domicile et de la dépendance vécue, mais à diminuer en fonction du degré de pathologie mentale. Le handicap somatique est ressenti comme d'autant plus lourd que l'accident a été accompagné d'une plus forte perturbation émotionelle, que le blessé vit plus isolé, que la personnalité est plus pathologique et l'adaptation sociale moins bonne, que l'accident est plus grave au jugement du médecin du travail. Le blessé acquiert à l'égard de son travail une méfiance d'autant plus nette que les conditions de logement sont moins bonnes, que les perturbations émotionnelles initiales ont été plus fortes, que la personnalité est plus saine, que l'aptitude au travail est plus déficitaire et le pronostic plus réservé, que le sentiment de dépendance est plus accusé, que la signification psychopathologique de l'accident est plus nette. Le blessé porte sur les organismes d'assurance des jugements d'autant moins favorables que le type radiologique de la fracture est moins grave, que la reprise du travail a été moins spontanée, que la personnalité est plus pathologique, que l'adaptation sociale actuelle est plus précaire. On conclut que la sinistrose est une réaction à une situation plus qu'une névrose ou une simulation. Seul un examen vraiment complet et pluridimensionnel permet de faire la lumière sur chaque cas individuel.

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