Étude de la croissance chez Polypterus senegalus Cuvier

La croissance de 17 jeunes Polypterus senegalus, issus d’une ponte obtenue le 25 Juin 1963, a été suivie grâce à des marquages et à des mensurations effectuées régulièrement pendant une année à partir de l’âge de deux mois. Dans ce but, les Polyptères étaient endormis par passage-dans une solution à 0,l % de Sandoz MS 222, étendus sur une table, mesurés puis réanimés par passage dans une eau bien oxygénée. Ils avaient en outre été marqués par ablation d’une ou deux pinnules choisies de façon telle que chaque individu puisse être reconnu des autres. Cette méthode de marquage avait été choisie à priori comme étant la plus simple, mais elle s’est vite avérée d‘utilisation délicate et nous ne la recommandons pas. En effet, la régénération est très rapide et déja au bout d’un mois il faut beaucoup d‘attention pour reconnaître une pinnule régénérée d’une pinnule normale. I1 fut donc nécessaire de renouveler l’ablation des pinnules à chaque mensuration. Au bout $une année, les sexes étaient facilement reconnaissables au dimorphisme de la nageoire anale, mais sur les 17 jeunes marqués au début de l’expérience, deux Ctaient morts durant le cinquième mois avant que leur sexe ait pu être déterminé. On a également utilisé à des fins de comparaison des mensurations effectuées sur 35 individus issus d’une même ponte, âgés d’environ deux mois, sur 16 adultes âg& de 31 mois, tous élevés en laboratoire, et enfin sur un échantillonage de 169 individus pêchés dans le Chari près de Fort-Lamy (Tchad). Toutes les mensurations portaient simultanément sur la longueur standard, depuis l’extrémité du museau jusqu’à l’extrémité postérieure du revêtement écailleux, et sur la longueur totale, de l’extrémitk du museau jusqu’à celle des plus longs rayons de la caudale.