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LA SAISIE DU MOI ET DU MONDE CHEZ LES NÉVROSÉS
Author(s) -
Ishido Par Harm
Publication year - 1955
Publication title -
psychiatry and clinical neurosciences
Language(s) - French
Resource type - Journals
SCImago Journal Rank - 1.609
H-Index - 74
eISSN - 1440-1819
pISSN - 1323-1316
DOI - 10.1111/j.1440-1819.1955.tb00717.x
Subject(s) - humanities , philosophy , art
Resumé Nous avons montré que chez les nérosés la manière de saisir le moi et celle de saisir l'autre portent un' caractère spécial, et qu'entre elles et leurs symptêmes il y a une relation intime. Si nous comprenons l'engagement total et dynam'que du moi avec le monde qui l'entoure conime l'≪être‐dans‐le‐monde≫, nous pouvons exprimer le mode d'existence des névrosés comme l'≪être‐parmi‐les‐autres≫. Dans l'existence dernière, les hommes, le moi et les autres existent comme des objets anonymes ou comme des instruments employes l'un et l'autre par i'intervention de i'intensité ou le quantitatif. Ainsi la relation des hommes n'est pas celle d'unité inter‐pénétrable, mais celle d'identité, inter‐transposable, pas celle d'≪être≫, mais celle de l'≪avoir≫. A ce point du vue, nous avons traité des notions diverses déjàétablies; la résistence, la suggestibilité, 1e transfert affectif, l'amour, l'impudence etc. Au sujet de la saisie du moi, c'est la méme chose: le moi est saisi comme un objet ou instrument de moi‐meme. Par conséquent on retrouve, partout dans l'attitude des névrosés, l'aspect descission du moi dans le moi, qui est une base de contradiction de leur comportement. La réaction de complainte et le refuge dans la maladie sont lea principaux représentants dans la saisie du moi chez les névrosés. En resumé, la saisie du moi et de l'autre chez les névrosés est sur un plan statique en opposition avec le mouvement, une fixation spatiale contrairement au temps, une analyse partielle ou une somme d'éléments et non pas un total. L'angoisse des névrosés apparait dans la situation où leur manière de vivre basés sur la possession (l'≪avoir≫) est en conflit avec le temps ≪qui est le lieu du désir, de la crainte et du regret et qui nous interdit de rien posséder≫. ( M.L. Lavelle ). Dans ce petit article, nous n'avons rien dit du problème de la causalité génétique ni du problème psycho‐somatique. Nous en parlerons à une autre occasion.