Les Insecticides Carbamiques par Comparaison aux Insecticides Organophosphorés dans les Appâts d'Hydrolysats de Protéines pour la Lutte contre la Mouche de l'Olive [ Dacus oleae (Gmel.)]

Résumé La possibilité pour le Dacus de l'olive de développer une capacité de résistance aux insecticides organophosphorés, consécutivement à l'usage exclusif de ces produits dans l'application largement répandue de la méthode préventive de lutte au moyen d'appâts attractifs â substances protéinées, nous a amenés a procéder, dans la période triennale 1965–1967, à une série d'expériences ayant pour objet d'étudier l'action d'appâts à base de carbamates, par comparaison aux insecticides organophosphorés. Il est résulté de ces expériences que les appâts au carbamate Dimetilan présentaient constamment une grande supériorité sous le rapport du nombre d'adultes attirés et abattus sur des collecteurs, comparativement aux appâts de tous les autres insecticides, carbamates et organophosphorés, même à une concentration s'élevant à 1/3‐1/10 de la concentration correspondante des autres insecticides. Etant donné que, selon les résultats d'essais biologiques effectués sur le Drosophila melanogaster Meigen et la Ceratitis capitata Wied., cette supériorité du Dimetilan ne paraît pas être motivée par une action toxique comparativement supérieure à celle des insecticides organophosphorés, on est amené à soupçonner, chez ces derniers, l'influence d'agents répulsifs. A une grande distance du Dimetilan suivaient les autres insecticides: parmi les carbamates l'Unden l'emportait sensiblement sur le Sevin, et parmi les organophosphorés le Dipterex et le Malathion, éventuellement le Bromophos. Notons encore que l'Anthio, le Dimethoate, l'Endocide et l'Imidan marquaient aussi une certaine tendance de supériorité sur le Fekama et le Fitios. environ, ont présenté dans l'huile qui en a été tirée des résidus de l'ordre de 0,07–0,43 ppm, comme l'indique Ie tableau ci‐après: Nombre d'échan‐tillons Nombre de jours depuis la pulvérisation jusqu'au: En cas d'utilisation du Dimetilan dans la pratique de la lutte contre le Dacus il est à prévoir qu'il serait appliqué par pulverisations d'appâts plutôt que de couverture, notamment en concentrations inférieures à 0,1 %, c'est‐à‐dire en quantités inférieures à 0,4 g par arbre. C'est pourquoi ses résidus devraint être théoriquement de beaucoup inférieurs à ceux, déjà petits, qui figurent sur le tableau ci‐dessus. Zusammenfassung Werden bei der vorbeugenden Bekämpfung von Dacus oleae (Gmel.) mittels Proteinköder ausschließlich Phosphorsäureester verwendet, kann das Insekt gegenüber den Insektiziden resistent werden. Deshalb wurden in den Jahren 1965–1967 Versuche mit Ködern auf der Basis von Carbamaten durchgeführt. Dabei zeigte das Carbamat Dimetilan die bei weitem größte Wirkung — sowohl was die Zahl der zum Köder gelockten als auch der getöteten Fliegen betrifft — gegenüber allen anderen untersuchten Insektiziden (Carbamaten und Phosphorsäureestern), selbst wenn es in geringerer Konzentration (1/3‐1/10) als diese angewendet wurde. Da auf Grund von Erfahrungen mit Drosophila melanogaster Meigen und Ceratitis capitata Wied. es wenig wahrscheinlich ist, daß die bessere Wirksamkeit von Dimetilan auf eine größere Giftigkeit dieses Stoffes im Verhältnis zu Phosphorsäureestern zurückzuführen ist, muß man vermuten, daß die letzteren in gewissem Grade abschreckend auf die Fliegen wirken. Weit geringer als die Wirkung von Dimetilan war die aller anderen untersuchten Insektizide: Bei den Carbamaten war Unden merklich wirksamer als Sevin. Unter den Phosphorsäureestern gaben Dipterex, Malathion und eventuell Bromophos die besten Resultate. Zuletzt sei noch hinzugefügt, daß Anthio, Dimethoat, Endocid und Imidan eine geringe überlegenheit über Fekama und Fitios zeigten.