Influence d'un effet directionnel sur le retour au gîte des Mulots fauve et sylvestre ( Apodemus flavicollis Melch. et A. sylvaticus L.) et du Campagnol roux ( Clethrionomys glareolus Schr.) (Mammalia, Rodentia) *

Résumé Nos observations ont porté sur le comportement de retour au gîte de 58 Mulots fauves ( Apodemus flavicollis Melch.), 44 Mulots sylvestres ( A. sylvaticus L.) et 20 Campagnols roux ( Clethrionomys glareolus Schr.), tous déplacés et relâchés à un même point P (fig. 1) à partir de 8 emplacements situés à 500 ou à 1000 m au nord, à l'ouest, au sud ou à l'est de P. Nous relevions: 1. la direction dans laquelle les animaux disparaissaient après qu'ils avaient été relâchés; 2. la position des trappes dans lesquelles certains d'entre eux s'étaient fait reprendre à 250 m du point P; 3. les reprises faites aux huit emplacements déjà cités, qu'il s'agisse d'animaux ayant regagné leur gîte ou d'animaux égarés. Les résultats (fig. 5) montrent que les animaux repris à 500 ou à 1000 m du point P de départ l'ont été en général à leur lieu d'origine (p < 0,005, cf. p. 484 et fig. 7). D'autre part, nous avons observé que chez l'ensemble des animaux, dans quelque direction qu'ils aient été déplacés, il y a une nette tendance à partir de P sur un axe NE‐SW, avec un maximum de départs vers le S (p < 0,001, cf. fig. 6); que le nombre des reprises à 250 m est nettement plus élevé dans la partie méridionale de notre cercle de trappes que dans toute autre (fig. 6); et qu'enfin, le succès des retours vers le S est plus grand que celui des retours vers le N, ceux des retours vers l'E et l'W étant intermédiaires (tab. 6). Les différences constatées dans le comportement de retour au gîte des animaux déplacés dans diverses directions nous font conclure que nos animaux se sont orientés d'après des données “perçues” à leur point de départ, et que leur orientation était influencée par un effet directionnel analogue à ceux qui ont été décrits dans le retour au gîte des Pigeons voyageurs. Zusammenfassung 58 Gelbhals‐ ( Apodemus flavicollis Melch.), 44 Wald. ( A. sylvaticus L.) und 20 Rötelmäuse ( Clethrionomys glareolus Schr.) wurden 500 bzw. 1000 m weit nach Süden, Osten, Norden bzw. Westen zu einem bestimmten Punkt P (Abb. 1) verfrachtet. Wir haben festgestellt: 1. In welcher Richtung die Tiere nach dem Freilassen verschwanden; 2. Wo die Fallen standen, in welchen manche Tiere sich 250 m weit von P fangen ließen; 3. In welchem von den 8 Fangplätzen, die 500 bzw. 1000 m weit von P lagen, Tiere, seien sie heimgekehrt oder nicht, wiedergefunden wurden. Die Ergebnisse (Abb. 5) zeigen, daß die meisten Tiere, die 500 oder 1000 m weit von P wiedergefangen wurden, heimfanden (p < 0,005; vgl. S. 484 und Abb. 7). Andererseits haben wir für die gesamten Tiere, gleich nach welcher Richtung sie verfrachtet worden waren, eine klare Anfangsorientierung (L indenlaub , 1960) auf einer NE‐SW‐Achse mit einem Maximum der Läufe nach dem Süden beobachtet (p < 0,001; vgl. Abb. 6); die Anzahl der Wiederfänge 250 m weit von P war erheblich höher im südlichen als in irgendeinem anderen Teile unseres Fallenkreises (Abb. 6); schließlich war der Erfolg des Heimfindens nach dem Süden größer als nach dem Norden; der Erfolg des Heimfindens nach dem Osten und dem Westen lag dazwischen (Tab. 6). Aus den Unterschieden im Heimfindeverhalten von Mäusen, die aus verschiedenen Richtungen verfrachtet wurden, schließen wir, daß unsere Tiere sich nach Merkmalen orientierten, die vom Auslassungsort ausgingen, und daß sie von einem Richtungseffekt beeinflußt waren, den man mit denen vergleichen kann, die vom Heimfinden der Brieftauben beschrieben wurden.