PERCEPTION OF TIME IN LOWER‐CLASS BLACK STUDENTS

Cette étude a pour objet la perception du temps chez des étudiants noirs américains de milieu socio‐économique inférieur, par rapport à des étudiants de la classe moyenne. La perception du temps est étudiée en examinant les effets de la manipulation de l'éloignement temporel sur la probabilité subjective de succès à une épreuve, sur la valeur attribuée au succès et à l'échec et sur le degré d'aspiration. Deux groupes d'étudiants ont eu à choisir entre répondre à des questions de grande ou moyenne difficulté, au cours d'épreuves devant avoir lieu le jour même et un mois plus tard. Les épreuves furent présentées aux deux groupes en ordre temporel inverse. On obtient également des mesures de l'espérance de succès et de la valeur accordée au succès et à l'échec. Dans l'échantillon observé, l'éloignement temporel eut pour résultat d'abaisser le niveau d'aspiration des sujets alors que l'effet inverse avait été remarqué chez les étudiants de la classe moyenne. Une autre conséquence de cet éloignement fut une espérance de succès accrue pour les questions de difficulté moyenne, phénomène qui n'apparut pas pour les questions de grande difficulté. l'évaluation du succès et de l'échec ne fut pas affectée par l'éloignement temporel. En guise d'interprétation, on peut dire que les sujets noirs de milieu socio‐économique inférieur ne manquent pas de perception instrumentale du temps (capacité de manipuler le temps), mais qu'ils perçoivent plutôt le temps comme un facteur d'un avantage insignifiant dans l'amélioration de leurs chances. Quelques implications des résultats et de la méthode sont également mentionnées.