Couplage ferro‐antiferromagnétique et traînage magnétique dans des couches minces multiples CoCoO et NiNiO Par

On a étudié le couplage ferro‐antiferromagnétique sur des couches minces polycristallines, à anisotropie uniaxiale, oxydées superficiellement, du type CoCoO ou NiNiO, entre _ 190 et 20 ° C. L'anisotropie unidirectionnelle s'annule à une température de transition toujours inférieure au point de Néel et liée à l'épaisseur moyenne de la couche antiferromagnétique. L'anisotropie uniaxiale n'est pas modifiée par la présence du couplage. On explique le maximum du champ coercitif et la disparition de l'hystérésis de rotation au voisinage de la température de transition en supposant que la couche antiferromagnétique “déformable” du point de vue magnétique aux basses températures, devient “rigide” aux plus hautes températures. On observe un traînage magnétique de très grande amplitude qui provient de réorientations des moments dans certains grains antiferromagnétiques et suit une loi logarithmique dans des intervalles de temps de plusieurs heures, par suite de la dispersion de la taille des grains. Les ordres de grandeur de l'anisotropie antiferromagnétique déduits de l'étude détaillée du traînage sont supéieurs à l'anisotropie magnétocristalline des oxydes à l'état massif.