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Les ymagiers fin-de-siècle
Author(s) -
Valérie Granjean
Publication year - 2008
Publication title -
études littéraires/etudes littéraires
Language(s) - English
Resource type - Journals
eISSN - 1708-9069
pISSN - 0014-214X
DOI - 10.7202/018110ar
Subject(s) - humanities , philosophy , art
La poétique des symbolistes, qui place l’idée au centre d’une symbolique verbale exigeant du lecteur une herméneutique à la fois intellectuelle et sensuelle, s’inspire de l’art mystique des ymagiers tailleurs de pierre et des moines poètes de l’antiphonaire. Ce recours à une conception mystique de l’art ne fait pas pour autant l’économie de la matière dont elle se veut aussi l’herméneute. Malgré les accusations d’archaïsme que cette poétique eut à subir de la part de l’idéologie progressiste de la IIIe République, elle rejoint les avancées les plus neuves de l’épistémologie du temps : dans leurs légendes dorées, les symbolistes envisagent la matière verbale comme une transformatrice aléatoire d’énergie.The symbolists’s poetics, which places the idea at the centre of a symbolic word-system that demands of the reader both a physical and an intellectual interpretation, is inspired by the mystical art of the ymagiers stone-cutters and by the antiphonic poetry of monastic prayers. This recourse to a mystical conception of art does not, however, lead to the omission of physical matter that, to the corpus, it seeks to illuminate. Though it was considered archaic by the progressive ideology of the Third Republic, it converges with the most recent epistemological advances of the time : in their golden legends, symbolists conceive word-matter as transmuting into random energy

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