
Landreville et les détenu(e)s de par ici
Author(s) -
Lucie Lemonde
Publication year - 2007
Publication title -
criminologie
Language(s) - French
Resource type - Journals
eISSN - 1492-1367
pISSN - 0316-0041
DOI - 10.7202/016855ar
Subject(s) - humanities , art , political science , philosophy
Pierre Landreville a été une figure marquante du mouvement pour la reconnaissance des droits des détenu(e)s au Québec d’abord, puis au Canada et ailleurs dans le monde. Deux postulats de départ animaient sa recherche dans les prisons québécoises qui a donné lieu en 1976 à la publication de l’ouvrage Les prisons de par ici, à savoir que l’emprisonnement ne se justifie que pour les délinquants qui mettent très sérieusement en danger la collectivité et que les personnes incarcérées conservent tous leurs droits de citoyens, sauf ceux qui leur sont retirés par la loi. L’auteure aborde tour à tour les développements survenus au cours des trente dernières années concernant ces deux postulats. Elle conclut que si les droits des personnes incarcérées sont aujourd’hui législativement reconnus au Canada, le taux d’incarcération y demeure très élevé et la peine d’emprisonnement continue à avoir une fonction d’exclusion des populations les plus marginalisées de la société.Pierre Landreville was a key figure of the prisoner’s rights movement in Quebec, as well as in Canada and beyond. His seminal work, Les prisons de par ici, which was based on his research in Quebec prisons and published in 1976, was premised on two main postulates. Firstly, that imprisonment is only justified for offenders who pose a real threat to society, and secondly, that a person confined to prison retains all of his civil rights, apart from those expressly or implicitly taken from him by law. The author examines the developments which have occurred during the last three decades with regards to Landreville’s postulates. She concludes that while prisoners’ rights have now found legislative expression in Canada, the incarceration rate remains high, and imprisonment continues to be an important exclusionary mechanism for the most vulnerable groups of society