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How far west into Asia have Eskimo languages been spoken, and which ones?
Author(s) -
Michael Fortescue
Publication year - 2006
Publication title -
études inuit
Language(s) - French
Resource type - Journals
eISSN - 1708-5268
pISSN - 0701-1008
DOI - 10.7202/013201ar
Subject(s) - peninsula , linguistics , history , harmony (color) , austronesian languages , geography , vowel , archaeology , art , philosophy , visual arts
It has long been suggested by archaeologists that Eskimo-speaking groups were present along the coasts of northeastern Asia much further west than their present confinement to the tip of the Chukotkan Peninsula suggests. However, little linguistic evidence confirming this has been adduced. The pitfalls of misinterpretation of early word-list materials is illustrated with an examination of the facts and non-facts concerning the so-called Anadyr Eskimos supposed to have been met in the early 19th century far to the west, speaking what looks like the Naukanski language of East Cape. With the availability of new data on recently extinct Kerek, it is possible to put together from the hitherto sparse phonological and lexical data a plausible hypothesis that explains, among other things, certain prosodic features of coastal Chukotian languages in terms of a relatively recent Yupik Eskimo substratum all the way to the Kamchatkan isthmus. These features largely coincide with the areas where the original Chukotian vowel harmony system has broken down, in an almost contiguous coastal strip cutting across major language boundaries. This is set within a broader scenario for the spread of successive waves of Eskimo languages on the Asian side, back from their focal area around Bering Strait during successive phases of Neo-Eskimo culture. An explanation of the origin of Yupik rhythmical stress—and its relationship to peculiarities of the highly aberrant Sirenikski language and to the nature of adjacent Chukotian prosodies—will fall out from this scenario.Les archéologues ont depuis longtemps suggéré que les groupes parlant l’eskimo étaient présents le long des côtes du Nord-Est de l’Asie bien plus à l’ouest que ne le suggère leur confinement actuel à la pointe de la péninsule des Tchouktches. Peu de preuves linguistiques sont pourtant invoquées pour confirmer cette thèse. On illustre le piège des interprétations erronées des premières listes de mots par un examen des faits et des non-faits de ceux appelés Eskimos Anadyr, un groupe qui, on le présume, a été rencontré au début du 19e siècle assez loin à l’ouest parlant ce qui ressemble à la langue Naukanski du Cap Est. Grâce aux nouvelles données disponibles sur le kerek, langue récemment disparue, il est possible d’établir une hypothèse plausible à partir de données phonologiques et lexicales qui jusqu’à présent étaient rares. Entre autres, cette hypothèse explique certains traits prosodiques des langues de la côte de la mer des Tchouktches, du point de vue de l’existence d’un substrat yupik eskimo relativement récent qui, géographiquement, s’étend jusqu’à l’isthme du Kamtchatka. Ces traits coïncident en grande partie avec ceux des régions, le long d’une bande côtière quasi-ininterrompue au travers des principales frontières de langue, où le système harmonique original de la voyelle tchouktche s’est effondré. Ceci prend place au sein du scénario plus large de la diffusion des langues eskimo au cours des phases successives du Néo-eskimo ; une diffusion qui, du côté asiatique, eut lieu en vagues successives en arrière d’un foyer d’origine autour du détroit de Béring. Tomberont hors de ce scénario l’explication de l’origine du stress rythmique yupik ainsi que sa relation à la fois aux particularités de la langue Sirenikski, elle-même hautement aberrante, et à la nature des prosodies tchouktches voisines

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