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Pendant longtemps, la gériatrie a été considérée en Suisse comme une discipline marginale du système de soins [1], soutenue et promue avant tout grâce à la clairvoyance des autorités de santé communales et cantonales. Mais depuis quelques années, la perception des cliniques gériatriques s’est modifiée grâce à quelques progrès fondamentaux comme le développement de stratégies efficaces d’évaluation et de gestion gériatriques [2], l’élaboration des directives éthiques de 2004 par l’Académie Suisse des Sciences Médicales [3], l’introduction d’un nouveau système de financement pour les hôpitaux à partir de 2012 (Swiss-DRG), sans oublier l’évolution démographique. A l’heure actuelle, de nombreux cantons sont en train de construire ou de planifier des cliniques de gériatrie aiguë. Quelques particularités séparent les services fournis en clinique de gériatrie aiguë de ceux des autres cliniques médicalisées: la plus importante d’entre elles est la spécialisation explicite et consciente sur des patients d’un âge avancé, infirmes et polymorbides (fig. 1 x). Ce concept se distingue nettement des développements actuels dans les soins aigus, qui ressentent l’influence du système de financement des hôpitaux par le remboursement de montants forfaitaires en fonction du diagnostic (DRG), et qui sont de plus en plus marqués par les nouvelles procédures de traitement à structure linéaire. Mais de quel ordre sont donc les besoins en santé spécifiques à la population gériatrique? Où se situent les dangers et les chances de la nouvelle réglementation financière des hôpitaux (Swiss-DRG) et que faut-il faire pour garantir, maintenant et plus tard, que les personnes âgées et infirmes reçoivent des soins hospitaliers adaptés et qu’elles ne fassent pas partie des oubliés du système de santé?

Gériatrie: des patients, des pensionnaires, des clients et des forfaits par cas