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La neuromodulation est un terme générique qui désigne un ensemble de techniques permettant d’interférer avec l’activité du système nerveux central (SNC) ou périphérique (SNP). Dans son acceptation large, la neuromodulation comprend aussi bien l’administration de médicaments dans le système nerveux central, que la stimulation électrique de structures nerveuses, centrales ou périphériques. Dans les deux cas, on utilise le plus souvent des dispositifs (pompes ou électrodes reliées à des générateurs de courant) entièrement implantables. Cet article est délibérément restreint aux techniques de stimulation électrique, en particulier à la stimulation des cordons postérieurs de la moelle (stimulation médullaire), laquelle est de loin la forme la plus répandue de neuromodulation. Des modalités techniques similaires sont utilisées pour la stimulation de nerfs périphériques ou du cerveau. Dans toutes ses applications, la neuromodulation constitue un traitement symptomatique plutôt que curatif, l’indication la plus connue étant le soulagement de la douleur neuropathique réfractaire au traitement conventionnel. Il existe plusieurs techniques de neuromodulation électrique. La plus connue est la stimulation médullaire, employée généralement pour le soulagement des lombosciatalgies rebelles. D’autres syndromes douloureux peuvent répondre à la stimulation de nerfs périphériques (nerf d’Arnold dans les céphalées cervicogéniques) ou à la stimulation corticale (syndromes de désafférentation, algies faciales). Par ailleurs, d’excellents résultats sont obtenus lors de désordres fonctionnels comme le tremblement de la maladie de Parkinson (stimulation cérébrale profonde de noyaux du thalamus), certaines formes d’épilepsie (stimulation du nerf vague) ou d’incontinence fécale ou urinaire (stimulation de la racine S3).

Neuromodulation pour le traitement de la douleur chronique