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Au sens traditionnel, l’aménagement forestier consiste à organiser les interventions, notamment sylvicoles, dans une forêt donnée au cours des années qui viennent, en général pour une à deux décennies après avoir défini les grandes orientations de la forêt à plus long terme (Peyron, 1999a). Il s’agit de satisfaire au mieux les attentes du propriétaire et, à certaines conditions, de la société (Peyron, 2006). Mais, étymologiquement, il peut être compris comme l’organisation de l’approvisionnement en bois du ménage (Peyron, 1999b). Au plan sémantique, il se rapproche ainsi de l’économie qui est étymologiquement l’administration de la maison mais a pris par la suite de l’ampleur pour s’adresser aussi bien à une activité (microéconomie) qu’à une entité administrative (macroéconomie). Même si l’échelle d’application explicite de l’aménagement forestier est généralement considérée comme étant celle de la forêt, cette discipline a vocation à s’appliquer plus largement à tous les niveaux depuis l’arbre jusqu’à la planète, en passant par le territoire ou le secteur d’activités induites par la gestion forestière. Cet élargissement pourrait alors justifier de distinguer un « microaménagement » (au sens traditionnel) et un « macroaménagement » qui marquerait clairement le lien entre gestion forestière et politiques publiques.

L’aménagement forestier : un instrument au service des politiques publiques et d’un projet forestier intégrateur