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Sur près de 800 000 hectares de Pin maritime (Pinus pinaster Ait.), l’Aquitaine produit en moyenne 9,8 m3/ha/an pour l’ensemble des futaies de production (IFN, 1991). Le bois d’œuvre représente 60 % de la récolte de Pin maritime : emballages lourds, charpente, parquet, lambris, contreplaqué. La sylviculture “moderne” initiée au cours des années 1960-1970 est à l’origine de cette productivité, mais l’augmentation de la vigueur des arbres a comme contrepartie la formation de branches nombreuses et de gros diamètre (Alazard, 1997). Ce fait a conduit, dès les années 1980, à la prise en compte dans les scénarios sylvicoles de la qualité du bois produit, avec notamment des investissements dans le domaine de l’amélioration génétique et de l’élagage artificiel (Lesgourgues, 1990). En effet, un pin non élagué ne fournit que 5 % de bois marchand sans nœuds, alors que son homologue élagué en produit 15 à 30 % selon la hauteur d’élagage. La pratique de l’élagage semble justifiée sur le plan économique puisqu’il existe un rapport de 1 à 3 entre le prix des sciages de “qualité caissage” et celui des sciages “sans nœud” (Lesgourgues et al., 1997). Depuis 1989, les aides attribuées aux sylviculteurs l’ont encouragée afin d’améliorer la qualité de la bille de pied (0 m à 3 m) et de la surbille (3 m à 5,50 m) qui représentent en moyenne 50 % du volume de bois exploitable. Cependant, seuls les peuplements de qualité méritent de bénéficier de l’élagage qui coûte, sans l’aide de 150 €/ha, de l’ordre de 380 €/ha pour un passage. Aussi, il ne concerne actuellement que 10 à 20 % des peuplements en âge d’être élagués (Alazard, 1996).

Effet de l'élagage artificiel sur la croissance et le statut social du Pin maritime dans les landes de Gascogne.