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Cet article s’intéresse à l’ambiguïté des pratiques en place dans les institutions de rééducation pour jeunes délinquantes en Belgique (1922–1965). Souvent conduites devant un juge parce qu’elles refusent de se conformer aux standards sociaux, certaines filles ont des difficultés pour s’adapter au régime des établissements de rééducation : elles sont envoyées dans l’institution de Bruges pour filles difficiles. Elles se retrouvent alors au coeur d’un système institutionnel à cheval sur du conventuel, du scolaire, de l’asilaire, de l’hospitalier et du carcéral. La mission de l’institution n’est pas claire et les objectifs de rééducation sont littéralement écrasés par les exigences institutionnelles.

Filles et justice : l’ambivalence de la prise en charge institutionnelle des « cas-problèmes » (Belgique, 1922–1965)