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L’étude de la pratique des femmes dans le milieu médical médiéval est un objet de recherche récent qui se heurte à des probèkmes de sources, de méthode et d’interprétation. Le plus important de ces obstacles est sans doute la sous-représentation des femmes dans les sources. Nous avons trouvé, au cours de nos recherches dans les sources judiciaires parisiennes du XIV e  et XV e  siécle, des femmes qui ont été jugées pour pratique illicite de la médecine ou de la chirurgie. Sur 34 procés impliquant la santé recensés au «Registre des plaidoiries du Parlement de Paris 1364-1427», huit cases concernent des femmes. Deux de ces cas sont particuliérement intéressants parce qu’ils nous informent largement sur certaines modalités de la pratique médicale par les femmes au Moyen Âge. Le premier est celui de Perette la Pétone, chirurgienne, qui a été traduite en justice par la corporation des chirurgiens de Paris pour pratique illicite de la chirurgie et le second est celui de Jeanne Pouquelin, barbiére, qui est poursuivie par la communauté des barbiers de Paris pour pratique illicite de a «barberie». Cet article inclut un transcription du texte original intégrale non-publié des ces deux procès. Les deux cas ci-haut mentionnés éclairent des questions comme quel est le rô1e et la place des femmes dans les corporations de métiers, quelles sont les modalités de leur apprentissage, comment sont-elles considérées par leurs pairs et par la société en généra1, quel est le degré de leurs connaissances médicales?

Les femmes et les pratiques de la santé dans le « Registre des plaidoiries du Parlement de Paris, 1364–1427 »