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Cet article porte sur l'activité judiciaire acadienne dans les tribunaux civils néo-brunswickois du comté de Gloucester, de 1873 à 1899. Il tente de démontrer que les Acadiens, contrairement à l'image véhiculée par l'historiographie traditionnelle, ne boycottent pas systématiquement les mécanismes judiciaires officiels, du moins pas en matière civile. Ils les utilisent, moins que les anglophones, certes, mais de manière appréciable, compte tenu des domaines d'activité des tribunaux civils. Ce constat permet de s'interroger sur le degré de pluralisme régnant en matière juridique dans la société acadienne et sur son degré d'intégration à la société globale néo-brunswickoise.This article examines Acadian judicial activity in the civil courts of Gloucester County, New Brunswick, between 1873 and 1899. It argues that Acadians did not systematically boycott the judicial system in civil matters, contrary to the traditional interpretation. They did use the courts less frequently than anglophones. Yet this largely stems from the role civil courts played at the end of the century. This leads to questions about the degree of legal pluralism in Acadian society and the extent of Acadian integration in New Brunswick society as a whole

« Point de fort pour la loi »? La justice civile dans la société acadienne de 1873 à 1899