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Comment établir les liens entre santé mentale, droits et justice? Alors que le mouvement Health and Human Rights a démontré depuis longtemps l’intérêt que représente une approche de la santé basée sur les droits de la personne 1 , le champ psychiatrique oppose constamment protection et inviolabilité, voire coercition et liberté 2 . Il s’ensuit que le débat autour des droits et de la justice se dédouble : tant les droits d’accès aux soins et à la santé qu’à l’autodétermination et à la protection contre les traitements cruels, inhumains et dégradants en sont au cœur. Au cours de l’histoire, la controverse a refait surface régulièrement 3 mais les protections prévues par le droit sont généralement subordonnées au « meilleur intérêt » du patient psychiatrique 4 . Depuis quelques décennies, le développement du droit psychiatrique – tant dans les sphères internationales que nationales – a néanmoins démontré que les enjeux ne sont plus strictement cliniques ou moraux, mais bien éthiques et juridiques.

MICHAEL DUDLEY, DERRICK SILOVE ET FRAN GALE, DIR, MENTAL HEALTH AND HUMAN RIGHTS: VISION, PRAXIS AND COURAGE, OXFORD, OXFORD UNIVERSITY PRESS, 2012