English (United Kingdom)

https://curated-unify.zendy.io/wp-json/zendy-region/v1/featured_content/oa?rat=en

https://curated-unify.zendy.io/wp-json/zendy-region/v1/highlighted_journal/

Global: Zendy Plus annual

Presents the access of premium content as premium feature

Premium Content

Presents the keyphrase highlighting as premium feature

Keyphrase Highlighting

Presents the summarisation as premium feature

Summarisation

Insights

Presents the pdf analysis as premium feature

PDF Analysis

Presents the zaia usage as premium feature

ZAIA

Global: Zendy Tools annual

Global: Zendy Free Plan

Global: Zendy Tools monthly

Global: Zendy Plus monthly

Du XVII eme au XIX eme siecle, l'esclave, considere comme un element tout a fait anodin du paysage colonial, est voue aux sombres frontieres de l'humanite. De ce fait, il occupe dans les ouvrages consacres a l'histoire de la societe martiniquaise une place bien derisoire. Il n'est pas etonnant que les marrons, minorite parmi la minorite silencieuse que represente les esclaves, fut longtemps percu comme un element pittoresque et non comme un sujet propre a l'etude et a la reflexion. Cet article fait le point sur l'evolution de la conception du fait marron. L'historiographie martiniquaise renferme en elle un paradoxe issu de la colonisation qui se caracterise par une acculturation tres vive. Pendant longtemps, la parole est essentiellement le fait d'auteurs metropolitains puis elle evolue et devient indigene. Cette possession de la parole emane d'abord de la souche blanche creole et ensuite de la souche noire creole. Trois phases se distinguent : la premiere fait du marron une anecdote a sensation ; la seconde en fait un argument polemiste dans les joutes oratoires opposant esclavagistes et abolitionnistes ; la derniere le met au centre d'une problematique controversee.

Historiographie du marronnage à la Martinique : de l’objet de polémique au sujet d’étude